mardi 18 octobre 2011

Sabaai Dii !

Ça y est, on a fait un treck ! Après plusieurs jours d’attente car pas de candidat, nous avons enfin trouvé deux personnes pour se joindre à nous. Notre plan initial était de partir deux ou trois jours : une ou deux journées de rando dans la jungle et une journée kayak sur la Nam Tha. Finalement, on n’a pu faire qu’une journée jungle et villages mais après la balade en vélo de la veille, nos cuisses ne l’ont pas regrettées.


Nous sommes partis avec deux hollandaises (rien à voir avec la primaire PS) et un guide et avons été dans trois villages, proches de Luang Namtha. Dans chacun de ces villages, nous étions accueillis par des enfants souriants et des parents qui l’étaient parfois moins, au son du « Sabaai Dii » que nous avons-nous aussi appris à maîtriser. Ici, cela signifie aussi bien « Bonjour », « Au revoir », « Comment ça va » que « Je vais bien »… !

La population du nord du Laos est très hétéroclite. Elle est composée de multiples ethnies provenant entre autre de la Thaïlande et de la Chine. Chaque village a sa propre langue, sa culture, ses règles et ses croyances. Les gens ne se mélangeaient pas et, depuis quelques années, l’école se développant, la langue nationale du Laos s’est répandue et les différents villageois peuvent maintenant se comprendre et, pourquoi pas, se marier ensemble. Nous avons rencontré des habitants de villages Lenten, Khamu et Akha. Les Khamus, par exemple, vénèrent les esprits assimilés à des grands parents, et les vénèrent notamment en leur donnant pour offrandes des têtes de cochon, des œufs de poule et des queues de chats. Alors que les Akhas sacrifient un cochon et construisent des maisonnettes devant leur maison pour garder les esprits. 

Nous avons ainsi pu apprendre plusieurs coutumes mais une m’a semblée très étrange voire dangereuse. « Les familles Akhas vivent ensemble dans des petites maisons. Les enfants n’ont pas le droit d’avoir de rapport sexuel sous le même toit que leur parent. (Jusque là tout va bien mais ça se complique.) Dès qu’ils ont 14 ans, les parents construisent une maisonnette à côté de leur domicile et leur enfant, fille par exemple, va y dormir tous les soirs avec un partenaire différent chaque nuit jusqu’à ce qu’elle soit enceinte. Lorsqu’elle devient mère, elle se marie avec l’homme qu’elle pense être le père de son enfant. » A méditer… 

Ensuite le reste de la journée a été notre treck dans la jungle. Nous n’avons vu aucun gros animal mais avons bien arpenté la colline et avons pu admirer les superbes paysages. Au passage, un grand merci à notre vendeur de chez Décathlon qui se reconnaîtra car les chaussures sont parfaites.

2 commentaires:

christine a dit…

Un petit coucou de Guyane où je me trouve actuellement. Au moindre mouvement, on perd trois litres de sueur !
Ici, les filles ne se marient pas avec celui qu'elles pensent être le père de l'enfant : elles ne se marient pas du tout. C'est mieux pour les allocs.
C'est un peu cliché comme propos mais c'est une réalité.

christine a dit…

A l'exception des villages sur pilotis, je pourrais faire ici les mêmes photos de paysages si je ne "travaillais" pas ;-)