mercredi 28 septembre 2011

Diplôme du parfait touriste en Inde!


Ca y est, on a notre sésame du parfait touriste venant en Inde, c'est-à-dire notre photo devant le Taj Mahal, avec le reflet dans les bassins et tout et tout!


Ceci-dit, on l’a plutôt bien mérité, c’est pas comme si notre train avait eu 9 heures de retard (on n’a pas réussi à savoir pourquoi…) et qu’au lieu d’arriver à Agra à 19h30 mardi soir nous étions arrivés à 4h30 jeudi matin en ayant quasi pas dormi ! Ca a au moins eu pour avantage de nous faire économiser une nuit d’hôtel et de nous permettre d’aller au Taj au moment du lever du soleil en esquivant les foules habituelles !

(Pour info, des photos de Pushkar et d'Agra sont sur Picasa, les liens sont dispos sur la droite du blog.)

Ville sacrée…


…ment touristique, comme on le pressentait dès notre arrivée (cf post précédent) ! Nous avons donc fait une bonne halte à Pushkar, qui, d’avis d’autres voyageurs, de gens du cru et de lonely planet, est un petit havre de paix au milieu du Rajasthan. Ce n’est pas complètement faux, mais pas complètement vrai non plus ! C’est en effet une jolie petite ville, paisible et reposante, ce qui charme masse de visiteurs (nous y compris) et fatalement crée une concentration qui attire tous les attrapes-touristes possibles et imaginables.


Il y a ceux qu’on a su esquiver, le rickshaw à tarif prohibitif, la photo payante de vieux jaïns, les rabatteurs en tout genre, le collier de fleurs gracieusement offert pour la bienvenue, l’agression au henné, le risque de mauvais karma pour nos familles et nos amis si on ne consentait pas à une donation à un prêtre factice (j’espère que ça ne vous impactera pas. A défaut, toutes nos excuses !), le racket en règle du gardien de chaussures à l’entrée du temple…

Et il y a ceux dans lesquels, dans le meilleur des cas, on s’est laissé prendre consciemment et ceux dans lesquels on est tombé !
Parmi ceux là, des expériences marrantes comme le passage chez un barbier flatteur, le long récit de toute la mythologie de la ville assis au bord du lac avec un prêtre hindou quelques peu estropié, le show en direct du vendeur / producteur / inventeur du « Magic Pinch » (brevet déposé), mélange d’épices aux vertus éminemment thérapeutiques (attention messieurs dames les pharmaciens et médecins, vous n’allez plus faire carrière bien longtemps… !).
Mais aussi des moins drôles, comme la promenade en chameaux, qui ne nous séduisait pas du tout sur le papier mais qui nous a été vivement recommandé par un sympathique couple de franco / belge avec qui nous avons passé un petit bout de temps (Anaïs et Philippe si vous nous lisez, on se recroisera avec grand plaisir, mais on ne suivra plus vos conseils !). On s’est donc laissé tenter, et on a très vite regretté… Grosso modo, et pour résumer ce douloureux passage dont nous ne sommes pas très fiers, on s’est retrouvé à 2m50 de haut, sur des grandes bestioles vraiment inconfortables, à traverser des villages où la misère est plus que criante, le tout guidés par 2 morpions âgés respectivement de 10 et 12 ans, sous payés et dont le job était de répondre à nos moindres volontés tout en cravachant sévèrement nos montures… Bref, dès qu’on a vu nos guides, on a tous les 2 choppé une grosse boule au ventre mais ça s’est fait de telle manière qu’on a pas pu / pas su faire machine arrière, et au final on a demandé à abréger ça le plus vite possible ; ça a quand même duré plus d’1 heure au lieu des 3 prévues…Inutile de préciser que Maud (Assistante Sociale souhaitant se spécialiser dans la protection de l’enfance) et moi n’étions franchement pas biens après cet épisode, honteux d’avoir cautionner ça par manque de vigilance, la fin de soirée fut calme et relativement silencieuse pour nous 2… 

On tachera de ne plus s’y faire prendre.

dimanche 25 septembre 2011

Bundi, puis Pushkar


Ciao Udaipur, nous voilà repartis dans les transports en commun pour continuer à remonter vers le Nord.

En train tout d’abord, qui nous a mené jusqu’à la jolie ville de Bundi, ville plutôt calme et reposante et surtout, plus centrée sur la vie locale. Le tourisme y est bien sûr développé, mais cette ville, dont une grande partie des façades sont peintes en bleu, semblent être un point central pour l’approvisionnement des bourgs alentours et une vraie vie économique y règne. Nous n’y avons posé nos baguages qu’une journée / 2 nuits, le temps nécessaire pour visiter le palais du Maharadja du coin (plutôt décevant et mal entretenu après avoir vu celui d’Udaipur, le palais hein, pas le maharadja !) ainsi que l’immense fort qui surplombe la ville. 
L’ascension en plein cagnard ne fut pas chose aisée, d’autant plus que nous avons été escortés par une meute de singes impressionnante (ceux aux culs rouges, agressifs paraît-il, mais le prêt d’un bout de bois pour se défendre était inclus dans le prix de l’entrée), c’était le petit prix à payer pour se retrouver seuls au sommet de la colline, avec une vue magnifique sur le coucher de soleil. On a fini cette chouette journée par un repas avec Sinh, sud-coréenne que nous avions déjà croisé auparavant, ainsi qu’avec le jeune patron de notre guest house, l’occasion de parler de sujets fendards comme le travail des enfants, le statue de la femme en Inde et les risques pour une femme d’y voyager seule… !


Redécollage matinal le lendemain pour chopper un bus public pour nous emmener jusqu’à Pushkar, petite ville sainte de 15 000 habitants construites autour d’un lac intégralement bordé de ghats (sortes d’escaliers servant pour des rituels religieux, ainsi que pour la lessive et la toilette), sainte pour 3 raisons : la ville accueille l’unique temple hindou construit en l’honneur de Brahma, Vishnu serait apparu ici sous la forme d’un sanglier et une partie des cendres de Gandhi ont été dispersées dans le lac. En gros, 3 bonnes raisons de rameuter le touriste, et visiblement ça marche plutôt pas mal, on est là et on y est pas seul ! En théorie, on devrait rester quelques jours ici, le temps de souffler, de faire notre lessive et de préparer tranquillement la suite des aventures.

Contraste Nord / Sud…


Attention, ce titre est trompeur, je ne vais pas me risquer à un article traitant de géopolitique, des conséquences de la mondialisation et des déséquilibres économiques engendrés (même si je pense que l’Inde en serait une très bonne illustration ; j’ai vraiment du mal à comprendre comment ce pays a pu construire de si majestueux palais, et comment aujourd’hui une personne sur 3 ici vit sous une bâche avec moins de 30 centimes par jour…)  ! C’est pourtant le genre de sujet que j’affectionne, mais je préfère parler de tout ça bien au chaud en France pendant un bon repas et en buvant du vin rouge, pas tout seul derrière un ordinateur !

Bon, recentrons-nous, je voulais parler plus basiquement de notre ressenti complètement différent entre nos passages en Inde du Sud et dans celle du Nord (selon la définition du Lonely Planet hein, notre Bible, depuis que nous sommes ici). 
Lors de nos étapes dans le Sud, nous avons eu beaucoup de mal à trouver nos repères, la population étant assez froide, méfiante, plus réticente à échanger avec nous (même les gens dont l’activité était directement liée au tourisme) ; les paysages y semblaient plus tristes, bien que plus verdoyants, mais la misère (visible à tout moment et dans tout le pays) et la saleté masquaient les charmes des lieux.
Nous sommes maintenant remontés vers le Nord depuis plusieurs jours, et je dois avouer que le contraste est assez saisissant. Ici, nous parvenons très simplement à échanger avec la population, la vie de touristes y est nettement plus simple et nous en prenons pleins les yeux à quasi tous les instants. Le patrimoine y est sublime, tant au niveau de l’architecture que des espaces naturels, et la vie et la notion du temps semblent être beaucoup plus légères… Certes, le Rajasthan est plus touristique et nous avons eu le temps de prendre le pli de notre nouvelle vie de voyage et le rythme du quotidien indien. Le premier choc lié à la surabondance de misère s’est aussi atténué, c’est moche et con à dire, mais on s’habitue, ou tout du moins on perçoit les choses avec plus de distance… !

Bref, on se plaît mieux ici, mais il ne faut pas qu’on s’éternise, on a encore pleins de choses à voir et à découvrir !

samedi 24 septembre 2011

J’ai trouvé notre champion !


Je n’aime pas les manèges à sensation, je ne suis pas à l’aise en voiture, je ne vous décris donc pas mon état dans un rickshaw. Et puis si, allons-y car j’ai trouvé un champion. 

Jeudi, nous sommes arrivés à Bundi à 23h. En sortant de la gare, trois chauffeurs de rickshaws (appelés dans d’autres pays « Tuk-tuk »,une sorte de scooters Piaggio, ils sont forts ces italiens, avec une armature en plus permettant de transporter des voyageurs sur une banquette derrière le chauffeur) nous sautent dessus. Nous en choisissons un au hasard : mauvaise pioche !
En tant normal, les chauffeurs de rickshaws conduisent très mal, frôlent les autres engins, les piétons, roulent en contre sens… et bien là c’est pareil mais avec quelques défauts en plus : il fait nuit noire, sur la « nationale » toute cabossée, Simon me fait remarquer que les phares ne sont plus allumés. Nous en informons le chauffeur qui tente de nous rassurer en répétant « no problem ». Il s’arrête dans le bas côté, digonne un fil et remet en marche la lumière jusqu’au  trou suivant, soit à 10 mètres. Après que Simon ait sorti l’attirail de Mac Gyver et plusieurs essais moyennement concluants, nous poursuivons notre chemin en nous insérant entre des motos. On pourrait penser que le chauffeur, sans lumière, deviendrait très prudent. Et bien non, il ne regardait pas la route, ce qui avait pour effet de faire tourner le guidon dans le sens où il regardait, frôlait les vaches et tout ce qui se trouvait dans les rues.    
Mais tout est bien qui fini bien, on est arrivé entier, heureux de sortir de cet engin et on a grappillé 10 roupies (15 cts d’euros) sur la course.
Samedi, nous irons à la station de bus à pied et direction Pushkar : une ville où les engins à moteur sont interdits ! 

Overdose de Bodyguard!


Nous, on se tape cette musique à longueur de journée (sonneries de téléphones portables, pubs télé, boom-boom qui sortent des enceintes des rickshaws tuning et sifflements de Maud..), alors y a pas de raison que vous n’en profitiez pas un peu !


Pour info, il s’agit d’un des nombreux titres qui composent la bande originale du film Bodyguard, le gros succès du moment avec 2 des principaux acteurs phares de la scène bollywoodienne ! Avis aux amateurs, ça  se trouve déjà en DVD copié pour quelques Roupies ici, alors ça doit bien pouvoir se télécharger !

mercredi 21 septembre 2011

Udaipur


Premier pied pour nous dans le Rajasthan, ça fait maintenant 3 jours que nous avons posé nos baguages à Udaipur, une ville de 400 000 habitants située sur les rives d’un grand lac où il fait bon vivre. 

Cette ville, dite « ville aux amoureux » est touristique mais voir quelques têtes d’européens ne nous a pas fait de mal et nous n’étions plus les seules cibles des vendeurs donc moins sollicités. Nous avons pu flâner autour du lac, s’extirper de la ville, visiter de beaux monuments tels que le « city palace », assister à des danses locales, à un spectacle de marionnettes, faire un peu de shopping (malheureusement, aucun cadeau en vue pour Anne)… et avons dormi dans une chambre très correcte pour pas grand-chose (3,3€ / nuit). De plus, en mangeant ou en marchant, nous avons fait de chouettes rencontres avec des français, anglais, sud-coréens et danois, ce qui nous a incité à prendre notre temps ici.
 
Mais après cette bulle de tranquillité,  nous comptons redécoller sous peu pour découvrir le reste du secteur et remonter progressivement vers Delhi.

Poste d’observation


De nouveau, nous avons passé quelques 23h dans le bus pour remonter d’Aurangabad vers le Rajasthan, de quoi nous laisser le temps de voir un peu de paysages, d’observer secrètement, perchés derrière notre petite fenêtre, la vie de l’Inde plus rurale et de prendre quelques photos volées.






(Message notamment à destination de mes oncles) Je sais, j’ai encore des progrès à faire concernant la qualité de photos, mais j’ai comme circonstances atténuantes les vibrations perpétuelles du bus, dues à l’état assez désastreux des routes et à la fantaisie de nos différents chauffeurs.

dimanche 18 septembre 2011

Mariée pour une journée.

Plusieurs personnes nous ont demandé si nous étions mariés. J’ai entendu Simon répondre « oui ». Bon d’accord, il a dit ça car après, le comportement des gens changeait envers nous et surtout envers moi. Ils étaient bien plus cordiaux.

Un serveur de 23 ans avec qui nous avons pas mal discuté nous a beaucoup questionné sur notre relation et sa première question a été de savoir si nous avons fait un « mariage d’amour » ou un « mariage arrangé » ! Il a été très surpris de savoir qu’en France nous choisissons nous même notre conjoint, nous pouvons vivre avec quelqu’un sans être marié et nous pouvons même avoir eu plusieurs petits amis avant de choisir le bon.
Il semblait très attiré par nos modes culturels mais expliquait que lui fera un « mariage arrangé » car il n’était pas simple de rencontrer une fille au hasard et que cela fonctionnait comme ça ici. Il disait aussi qu’avoir une petite amie en Inde avant d’être marié était possible mais il n’était pas question qu’ils se montrent de signes d’affection, pas même le droit de se tenir la main…

Aurangabad et ses alentours


Après plusieurs heures de bus, d’inconfort et de galère, nous décidons de nous poser un peu dans un hôtel plus confortable à Aurangabad (région du Maharashtra, dans la montagne). Nous prenons donc une chambre à 10 euros plutôt propre avec des proprios très sympas puis louons un taxi avec chauffeur pour une journée pour nous amener aux lieus touristiques environnants.


Nous avons vu le « Bibi-Qa-Maqbara » : un mini Taj Mahal, le Panchakki : un moulin, les ruines du fort de Daulatabad : 5 km de remparts entourant une ancienne forteresse, construite par les rois Yadava au cours du XIIème siècle. Puis avons admiré les grottes d’Ellora. Ces 34 grottes ont été creusées à même la roche pendant cinq siècles (début en 600) par des moines bouddhistes, hindous et jaïns. Elles servaient de monastères, de chapelles et de temples.
Ces heures passées à contempler les grottes, entourés de singes, de vaches et d’écureuils ont été très agréables et nous avons pu trouver du calme ; même si nous avons du nous arrêter toutes les deux minutes pour poser avec des indiens afin d’être pris en photo.

samedi 17 septembre 2011

A la graille


Il semblerait que les indiens mangent aux horaires espagnols mais on constate qu’ils servent à manger tout au long de la journée.

Dans tous les restaurants il y a des plats indiens, indiens végétariens et chinois mais nous n’avons testé que la nourriture indienne.

La nourriture est très peu chère. Nous avons eu des factures pour deux allant de 2 euros à 7 euros comprenant à chaque fois au moins 2 boissons (soda ou bière), une bouteille d’eau, deux plats et des rotis (pain).
Nous n’avons jamais mangé d’entrée ni de dessert. Les plats ne paraissent pas toujours copieux mais lorsque ça a gonflé dans le ventre, il est difficile de finir les assiettes.

Dans tous les restaurants il y a une hiérarchie à respecter. A l’entrée se trouve le patron qui permet ou non aux clients de rentrer et récupère les sous ; ensuite il y a le serveur qui prend la commande, apporte les plats dans des bols et les sert dans nos assiettes (en plastique dur) puis le comi qui vérifie que tout va bien et débarasse.

Nous mangeons beaucoup de plats végétariens, bien moins chers et nettement plus répandus. De plus, la viande n’est pas géniale. Quant au poisson, j’ai testé dans un resto réputé mais malgré les épices, il avait vraiment un goût fort douteux !

Il arrive fréquemment que nous commandions à l’aveuglette, les cartes n’étant pas détaillées. Nous réalisons alors des mélanges qui surprennent parfois nos serveurs. 

Nous verrons s’il y a des spécificités culinaires dans l’Inde du Nord. Pour l’instant dans l’Inde du Sud, nous avons gouté et apprécié le « thali » (plateau avec du riz, des rotis, différentes coupelles avec des sauces, des soupes de légumes et des dals : mixture de céréales), les « dosas » (galettes fourrées aux pommes de terre, légumes et sauces), le « paneer tandori » (fromage en cube mariné et cuit façon tandoori), les plats, toujours en sauce, tels que le « butter chicken » (morceaux de poulet cuits avec une sauce au yaourt, des tomates, des oignons et des amandes), le « mutton masala »(viande, mouton en théorie et chèvre en pratique, cuite avec des oignons, des tomates, des épices et du curry pimenté), « aloo palak » (mixture végétarienne avec des pommes de terre et des épinards) ; le tout, servi avec des rotis (nan, chapatti, rotis) fourrés ou non de fromage, au beurre ou frits.

Tout ça est bien bon mais je suis en manque de crudités…

Ellora


Vite dit en passant, des photos sont en ligne sur picasa pour notre visite des grottes d'Ellora! Plus de details a venir quand on aura un peu de temps!

Déroutant…

Les circonstances du jour nous ont laissé amplement le temps de faire (déjà) un petit bilan sur notre première semaine en Inde… Il faut dire que les compagnies de bus nous ont encore dorlotées.

Le plan initial était le suivant : nous devions prendre un bus de nuit, direct entre Goa et Aurangabad, trajet d’une durée de 12h, avec la compagnie PauloTravels, compagnie réputée comme l’une des plus sérieuses d’Inde... Après ne pas avoir bien compris pourquoi, on nous a fait embarquer dans un bus couchette (sleeper) alors que pour payer moins cher nous avions pris un classique (seatter), nous avons roulé normalement toute la nuit. Je précise que par normalement, j’intègre le lot classique de collisions avec des vaches sacrées / camions / rickshaw, d’arrêts incompréhensibles, de visites surprises de vendeurs de tout et de rien, etc… Ce matin à 8h, le bus s’arrête, à Pune, soit à 450km de notre destination initiale. Les chauffeurs ne parlant pas anglais, on se dépatouille pour comprendre qu’en fait le bus que nous devions prendre avait été annulé et qu’on avait jugé bon de nous rapprocher de notre destination sans trop nous prévenir et de nous lâcher à 8h du mat’ dans une petite bourgade de 4 millions d’habitants, sur un parking pour bus… Léger de coup de pression pour nous, négociation intensive avec un mec (inconnu au bataillon et sorti d’on ne sait où) pour nous faire rembourser une partie de nos billets, longues discussions pour comprendre que si on veut effectivement rallier notre destination, il nous faut trouver une autre solution et que celle-ci se trouve potentiellement dans l’autre gare routière de la ville, de nouveau négociation intensive avec les conducteurs de rickshaw qui s’y mettent à 3 pour nous expliquer qu’il y a près de 20km de distance entre les 2 gares routières alors que la carte que tu as sous les yeux te dit qu’il y a 4km à tout casser, négociation pour un nouveau billet, mauvaise explication volontaire du lieu du point de départ pour nous faire prendre un taxi qui lui seul est en mesure de savoir où c’est, coup de fierté de notre part pour nous débrouiller par nous même, échec cuisant, retour au fameux taxi, serrage de fesses par crainte de voir nos sacs tomber de la galerie du taxi sur laquelle ils avaient été juste posés, arrivée devant un bus pourri, et enfin trajet de 8h censé en prendre 4 pendant lesquelles notre carrosse à montrer de nombreux  signes de faiblesse ! Au final, arrivée à bon port et location d’une chambre dans un hôtel un peu plus standing pour pouvoir souffler et se nourrir (ce que nous n’avions pas franchement fait depuis plus de 24h) au calme !

Bref, pas mal d’émotions, on a vécu successivement Maud et moi des phases de stress intense, d’énervement, d’incompréhension mais aussi des fous rires, des montées jouissives d’adrénaline et de la satisfaction quand on a réussi à gratter 100 Roupies / 1,5€ supplémentaires (malgré nos têtes de pigeons) sur la dernière offre du chauffeur de bus !

L’exemple du jour s’y prête bien, mais en 7 jours en Inde on en a déjà des tas comme ça et ça ne va pas s’arrêter là ! L’Inde et le fonctionnement de la société indienne sont pour nous encore complètement énigmatiques, les gens semblent coexister correctement (si je passe bien sûr les aspects liés à la misère, à laquelle, c’est triste à dire, on commence à « s’habituer » froidement…) mais pour nous, tout n’est qu’à l’état de questions sans réponse et on se résout constamment à prendre notre temps et à faire face à l’imprévu.
Et tant mieux d’ailleurs ! En en rediscutant ensemble, on s’est rendu compte qu’il s’agissait là d’une de nos motivations communes dont nous n’étions jusqu’ici pas réellement conscients pour faire ce voyage : nous tester, nous confronter à des situations imprévisibles, nous observer mutuellement réagir face à l’agitation constante de la vie indienne, nous bousculer dans notre confort quotidien et nous remettre en question. Et le fait d’essayer de voyager en budget volontairement serré (13€ par jour tout compris depuis notre arrivée) nous oblige à nous mouiller un peu et à ne pas rester purement observateurs extérieurs!

En gros, on en redemande, même si on s’abstiendrait bien de reperdre de nouveau une journée complète dans un bus délabré!

jeudi 15 septembre 2011

Cap vers le Sud puis demi-tour toute!

Nous avons quitté Bombay en début de semaine pour filer vers le Sud et la région de Goa, la "Costa Brava" indienne, dont les plages étaient mondialement connues pour être des refuges de hippies et pour héberger des soirées à n'en plus finir.

Pour se faire, nous avons choisi l'option bus couchette, censé mettre 12h pour rallier Panaji (capitale de Goa) mais, sans qu'on ne sache pas bien pourquoi, nous avons au final mis 20h, ce qui nous a amplement laissé le temps d'observer des paysages verts et luxuriants de l'Inde rurale par temps de mousson ainsi que l'agitation qui peut régner dans un tel bus.
Ca a aussi été l'occasion pour nous d'échanger avec des indiens, ce qui il faut bien l'avouer, est chose ardue. Plusieurs facteurs pour expliquer ça, nous sommes en basse saison, les touristes ne courent donc vraiment pas les rues, notre anglais ainsi que le leur est assez approximatif (on a chacun notre style, mais la compatibilité entre les 2 est limitée!) et globalement, il est difficile de ne pas tomber dans des échanges commerciaux. Toutefois, on a parfois le plaisir d'être sollicités par certains indiens dans le seul but de nous prendre en photo. A-t-on des têtes rigolotes?

Panaji est la plus petite capitale d'état de l'Inde (100 000 hab. environ), ancienne dépendance portugaise et située aux confluents de 2 grosses rivières, ça confère à cette ville une ambiance assez paisibile et contrairement à Bombay, ça nous semble à taille humaine. Cependant, comme depuis le début de notre séjour, chaque petite formalité est pour nous une vraie aventure, depuis la recherche d'un distributeur de billets jusqu'à l'achat d'un rouleau de PQ (ici, le jet d'eau et les toilettes à la turque sont des incontournables) en passant par le fait de se repérer dans les centaines de bus qui circulent dans les gares routières (depuis Bombay, on privilégie ce moyen de transport, plus économique et permettant d'observer gentimment la vie locale).

En parlant de vie locale, nous avons teste une petite escapade en bateau : nous avions compris que le but de cette "croisière" d'une heure était de visiter l'estuaire de la Mandovi en ayant en fond musical des chants et danses goanaises. Et bien pas du tout, les touristes indiens viennent sur ce bateau uniquement pour les spectacles qui leur donnent la possibilité de se défouler sur des rhytmes tels que la lambada ou tout autre tube kitsh. 

Dans nos têtes, Panaji restera aussi je pense le symbole de l'excès dans la rationalisation de nos dépenses.. En effet, à vouloir trop tirer sur les prix de la chambre d'hôtel, on s'est retrouvé dans un établissement que ses propriétaires ont nommé avec beaucoup d'ironie "Elite Hotel", et qui réunissait à lui seul quasi tous les défauts immaginables. Je vous passe les détails!

Sinon côté excursion, nous avons fait une virée d'une journée sur les plages qui font relativement grise mine  comparées aux jolies brochures, la boue rouge et abondante créée par les moussons à tendance a rendre le paysage défraichi et triste. Mais l'arrière pays, avec sa vie rurale, ses forêts tropicales, ses vaches qui rodent et ses rizières à n'en plus finir a été l'occasion de balades super sympas et un bon moyen pour trouver du calme!

Globalement, ce que nous avons vu ici n'était pas franchement à la hauteur de nos attentes, mais la remontée vers le nord que nous entamons dès aujourd'hui devrait nous réserver d'autres surprises, moins dépendantes du climat! Sinon, pour le reste, le moral et l'état de santé est bon, même pas une petite tourista à déclarer!

Ps : Quelques photos de Bombay sont en ligne ainsi que celles de Goa (2h pour les mettre sur picasa...), les liens vers les albums sont dispos a droite sur le blog! Et merci de vos commentaires, ca fait plaisir d'etre lus! (Comme vous pourrez le constater, ce ps a ete tape sur un clavier indien, donc pas d'accents etc... Sorry!)

Il commence à être temps que je me rase...

... mais je n'ose pas aller chez le barbier... La mode ici est à la moustache à la Magnum et à la teinture rousse pour les hommes, j'ai peur du résultat et des railleries qui s'en suivront.

D'autant plus que comme vous pouvez le constater, vous voyez nos têtes sur quasiment toutes les photos dans les galeries picasa, Maud est assez adepte du "faire semblant de prendre une pose naturelle devant l'objectif pendant que je prends le paysage derrière toi en photo", ce qui n'est pas forcément mon cas,  mais afin d'éviter des conflits de couple dès le début de ce voyage, je m'applique sans trop rechigner!

dimanche 11 septembre 2011

Outch...!

Ca y est nous sommes arrivés en Inde!

1ère impression : "Outch !" Ca me parait être l'onomatopée la plus adaptée.

Sortis de l'aéroport, nous avons pris une bonne boufée de chaleur humide, de foule, de bruit, de bazar et de misère. Pas cool!

Enfin, après ses sentiments plutôt négatifs, nous avons aussi découvert une ville pleine de contrastes et de fantaisie.

Nous sommes arrivés de l'aéroport jusqu'au centre ville, dans le quartier de Colaba, en taxi. Le chauffeur ne savait pas lire et ne devait pas avoir de permis de conduire mais aimait se faufiller partout. Les routes où se cotoyent les voitures, les cars, les camions, les vélos, les chevaux, les vaches à cornes sont généralementconçues pour une ou deux voitures à la fois sur la largeur mais pourquoi ne pas mettre 3 ou 4 voitures en même temps! Dès que le chauffeur s'intercallait entre des voitures, je serrai très fort le fauteuil du siège. Finalement, plus de peur que de mal, pas une égratignure!

Nous avons trouvé une chambre sommaire mais suffisante et peu chère. A Bombay, les logements sont chers car peu nombreux, d'où le développement des bidonvilles.

Après s'être acclimaté avec l'ambiance locale, nous avons réussi à nous promener sans soucis et avons pu découvrir quelques quartiers de Bombay, le musée national d'art moderne qui n'est pas désagréable et pratique pour s'essorer un peu. Et oui la saison des pluies n'est pas terminée. Nous avons aussi été au cinéma voir le film du moment: "Bodyguard". C'est un film bollywoodien dans toute sa splendeur : une histoire d'amour, des bagarres avec des hommes super musclés et d'une force surhumaine, des chansons et des danses.
Au détour d'une rue, nous avons croisé 2 français qui travaillent ici et nous ont convié à les suivre boire un pot avec des amis indiens à eux! Bonne soirée au clair de lune dans un roof-bar (bar à ciel ouvert situé sur le toit d'un immeuble). Ca a été une excellente occasion de collecter des infos pratiques, et aussi, de pouvoir communiquer avec des locaux sans rapport commercial...!

Ce soir, c'est la très grande fête de Ganesh. Pour la petite histoire, c'était un homme-éléphant qui se déplaçait sur une souris, un jour il est tombé de sa souris, la lune s'est moquée de lui, il a lancé une corne dans la lune qui a été crevée en croissant. Ils ont fait la paix et depuis la lune est cyclique. Pour remercier Ganesh les indiens font des fêtes en son honneur. Ca fait 11 jours qu'elle dure et ce soir, soir de pleine lune, ils vont brûler une statue de Ganesh et noyer sa statue. Bref, c'est le grand soir, une vraie chance pour nous touristes, mais aussi l'occasion pour des millions d'indiens supplémentaires de débouler à Bombay et du coup de rendre les rues encore un peu plus denses!

Demain, on ira voir un autre quartier de Bombay et on essayera de choper un bus pour 14 heures de trajet, direction la région de Goa (plus au Sud).

Pour finir, petite anecdote, j'ai épargné à Simon à 5 secondes près de se faire faire un piercing par un inconnu dans la rue, qui sous pretexte de vouloir lui retirer une bête dans l'oreille s'apprêtait (très cordialement et calmement je précise, ça ne paraît pas évident comme ça) à lui planté une tige en métal en travers du lobe!

PS : les photos viendront vite mais la connexion internet est trop lente pour l'instant.

Surimi....

Les anglais sont définitivement des gens étranges... Preuve à l'appui, leur surimi est rose, quelle idée!
Enfin bon, ceci dit, où est la "normalité" concernant le surimi, orange comme en France ou rose comme ici, un débat s'impose je pense. Ou pas d'ailleurs.

J'en profite en passant, j'ai la sombre impression que l'Inde fournit des recrues a la gendarmerie de Boos, je sens qu'on va ramer...!





Dépaysement en douceur...!

Ciao la France, hello l'Angleterre!

Jeanne nous fait le plaisir de nous accueillir comme des rois dans sa ville d'adoption, Londres. Au programme, visite de la capitale dans de particulièrement bonnes conditions :
- un temps correct, ce qui n'est pas négligeable par ici!
- la visite en semaine, donc relativement peu de monde dans les rues et la possibilité de visiter tranquillement sans se faire bousculer tous les 3m (même à Camdem Market).
- une guide expérimentée, maîtrisant les techniques pour frauder dans les transports en commun, connaissant les petits coins sympas et moins connus outre-manche, tapant dans le dos des barmans des pubs de son quartier et nous ayant épargné de passer la moitié de notre temps le nez collé sur notre plan de poche.
- le confort d'un appartement situé dans Londres mais à l'écart de l'agitation ambiante (dans le quartier de Earsfield);
- la rencontre des collocs de Jeanne, avec à la clef des perspectives de se faire héberger en Australie et de partager un verre avec un local quand nous passerons par Buenos Aires.

Ca nous a aussi permis de nous remettre en douceur à l'anglais. Dans un premier temps, Maud a adopté la technique dite du sourire poli, tandis que je répondais de manière quasi compulsive "Sorry I'm french, can you repeat a little bit slower please". L'alternative la plus efficace était de se retourner gentillement vers Jeanne pour lui renvoyer la balle et attendre qu'elle nous traduise, mais par la suite on aura plus trop le choix donc autant commencer dès maintenant à bredouiller!

mercredi 7 septembre 2011

Here we go!

Les sacs à dos sont bouclés, on ne peut maintenant plus se cacher derrière nos différents préparatifs pour se rassurer et repousser mentalement le départ! Ces dernières heures en France sont étranges, on oscille entre moments où on est particulièrement sereins et moments où une désagréable boule dans le ventre nous tire fortement (un avant-goût de la tourista probablement)..!

On décolle tout à l'heure, l'escale londonienne va nous permettre une acclimatation en douceur! Avant de filer, une dernière grosse pensée pour nos 3 bouts de chou préférés, Alice, Laïna et Noa!

A presque bientôt, portez vous bien, on vous promet d'en faire autant!

vendredi 2 septembre 2011

La grande vadrouille


Il n'a pas été simple de se décider sur l'itinéraire de notre périple, il a fallu conjuguer entre l'envie d'en voir le plus possible (forcément!) et celle de pouvoir prendre notre temps, pour profiter pleinement de chacune de nos destinations. Du coup, nous avons sélectionné une liste de pays dans différents bouquins, comme 2 gamins qui cochent leur liste de jouets dans les catalogues de Noël. Concernant Maud, le livre avec les différentes spécialités culinaires de chaque pays et les photos qui les illustrent a aussi fortement influencé ses choix! Et bien sûr, l'étape fatidique des devis pour les billets d'avion a fini d'arrêter cet itinéraire et a notamment compromis une escale sur l'île de Pâques (On garde ça dans les cartons pour une autre fois)!

Au final, nous nous sommes arrêtés sur l'itinéraire suivant :
- 2 jours à Londres, pour faire un coucou à Jeanne (copine de Maud) et s'acclimater en douceur aux langues étrangères;
- 3 semaines en Inde, avec un parcours entre Bombay et New Dehli en passant par le Rajasthan;
- 9 semaines en Asie du Sud Est, avec une arrivée à Bangkok d'où nous ferons une boucle qui nous permettra de visiter la Thaïlande, le Laos, le Vietnam et le Cambodge. A noter que Catherine (Maman de Simon) nous rendra une chouette visite lors des 2 dernières semaines;
- 6 semaines et demie en Australie, où nous rendrons visite à Ruff et à Jean-Gab (respectivement ami d'études et ami d'enfance de Simon). En plus, Simon le blond (persona non grata) et Tony (idem) viendront fêter la nouvelle année avec nous;
- 6 semaines et demie en Nouvelle-Zélande, où nous vadrouillerons d'abord sur l'île du Sud, accompagnés pendant 10 jours par Thierry et Christine (Papa et femme de Papa de Simon) puis nous irons visiter l'île du Nord pour repartir d'Auckland;
- 13 semaines en Amérique du Sud, avec une arrivée au Chili, une descente jusqu'en Patagonie, une remontée par l'Argentine que nous visiterons avec Dominique et Patrice (Maman et Papa de Maud), pour finir par la Bolivie et le Pérou.

Pour le détail, il vous faudra suivre ça en direct, nos seules contraintes sont nos dates de billets d'avion, que nous avons acheté à l'avance pour des raisons économiques et pour borner ce projet dans le temps! C'est pas tout ça, mais une vie en France nous attend à notre retour!