jeudi 14 juin 2012

La boucle est bouclée!







P.S : Ceci est et sera le dernier article posté sur ce blog! Merci de nous avoir suivi (et d'avoir subi notre humour parfois douteux), et hasta luego!

Quelques chiffres...


9 mois et 5 jours de voyage
13 pays traversés
19 000 € de budget total sur place
75 000 km à vol d’oiseau parcourus
16 428 photos prises
632 heures passées derrière les vitres d’un bus
220 messages publiés sur le blog
196 cartes postales envoyées
40 tampons sur le passeport
17kg dans chacun des sacs à dos au retour
4 T-shirts usés jusqu’au bout
300 repas à base de riz (au moins)
36 bières différentes nouvellement dégustées
19 000 visites individuelles sur le blog
8 500 km parcourus en van
1 van plié
0 visite chez le médecin
...
18 000 nouvelles idées de voyage dans la tête
2 personnes au départ, 2 personnes au retour

lundi 11 juin 2012

Retour amorcé

Sacs à dos bouclés, délestés de quelques kilos grâce à la place laissée par les fringues que nous avons déposées dans un équivalent des "restos du coeur" à Arequipa ; Programme de nos premiers jours en France soigneusement minuté afin de nous permettre de reprendre pied en France rapidement ; Moral au beau fixe, partagé entre nostalgie du départ et grand bonheur de retrouver tout le monde; Porte-feuille qui tire la tronche mais pas plus que ce qui était prévu initialement.


Toutes les conditions sont réunies pour qu'on rentre tranquillement, après une journée d'attente à Arequipa, 16h de bus, 1h de taxi, 8h d'attente à l'aéroport (j'aime bien être un petit peu en avance, mais là c'est too much!) puis 3 vols successifs. Inutile de vous préciser qu'on va être frais en rentrant...!

Last but not least (no sé como se dice en espagnol)


Un continent, un peu trop grand pour que nous puissions en faire le tour en 3 mois ; 4 pays traversés, allez, 5 avec l’Uruguay, mais là, c’est juste pour gonfler les chiffres et compléter la collection de cartes postales d’Alice, Noa et Laïna (et Jeannine et Pierrot, nos deux plus grands) ; Et surtout, une claque, ou plutôt plusieurs tant l’Amérique du Sud nous a montré des facettes différentes. Au final, c’est peut-être ici qu’on a été le plus surpris. Ce qu’on a vu et vécu surpassait l’image caricaturale qu’on s’en faisait avant d’y poser les pieds, image basée sur ce qu’on nous donne à voir (ou ce qu’on se donne à voir d’ailleurs) depuis notre Normandie natale, à savoir Manu Chao et Ricky Martin, Hugo Chavez et le Che, le tango et la flûte de pan, les cactus et les lamas ou encore la tequila et le chili con carne !

Bref, une belle claque, pas de celle qui vous sonne et vous met à terre, plutôt de celle qui vous réveille, vous vivifie et vous fait un bien fou. Dans la continuité des 2 premiers chapitres de ce voyage, on repart d’ici pleins de sons qui bourdonnent dans les oreilles, de goûts qui restent collés au palais, de visages qui nous ont marqués et de rencontres qui ne demandent qu’à être prolongées, de paysages imprimés dans le fond du crâne, et bien sûr d’envie d’autres escapades (ça c’est le syndrome enfant gâté, on vient de se gaver pendant 9 mois mais on se plaint encore de ne pas avoir suffisamment gouté au Nord-Est Argentin, au désert d’Atacama, ou à l’Amazonie péruvienne… !).

Du coup, pour patienter avant de revenir dans les parages et aussi pour faire durer le plaisir, on va se reposer tranquillement sur nos souvenirs :
des négociations acharnées avec les cholitas et de l’incroyable sens du partage accessible sans effort des argentins ;

  • du pisco sour chilien et du pisco sour péruvien, soit disant très différents (moi j'ai juste constaté que les effets sur Maud sont les mêmes) ;
  • des grands toucans de la forêt tropicale et des flamands roses du désert de l’Altiplano ;
  • des 4 jours de calme total passé sur le pont du Navimag et de l’agitation jouissive des rues de
  • La Paz;
  • de l’abondance de fruits sur la route du Machu Picchu et de celle de viandes sur les parillas :
  • de la blancheur éblouissante du Salar d’Uyuni ou du Perito Moreno et des couleurs éclatantes des marchés boliviens ;
  • de la sécheresse des plaines de Patagonie et de l’humidité des chutes d’Iguazu ;
  • du visage européen de Buenos Aires et du charme andin de Cusco ;
  • du souffle court sur les rives du Titicaca et du grand air à proximité du Cap Horn ;
  • des visites guidées en fourgonnette de police à Valparaiso et des virées en 4x4 dans le Sud Lipez ; 
  • des longues distances en bus cama tout confort et des trajets froids et mouvementés dans les collectivos pourris de Bolivie ;
  • des thermos de maté vissés sous les bras des étudiants argentins et des boules de coca calées derrière les gencives des mineurs de Potosi ;


Ahora es el momento de cerrar este chapitre y de regresar a Francia con muchas images en la cabesa y con muchos regalos en nostras mochillas ! Hasta luego a America del Sur, y hasta pronto a todos ! Señora Le Pley, espero mi anotacion para este poco palabras en castillano!

dimanche 10 juin 2012

Arequipa et le Colca...

... et puis s'en va!




Pour quelques soles quotidiens...

Au Pérou comme en Bolivie, le touriste est roi, avec 15 ou 20 euros par jour, il nous est possible de profiter pleinement et de vadrouiller comme bon nous semble, sans excès mais confortablement.

Forcément, une telle facilité économique et matérielle a un prix, les distorsions économiques entre les plus riches (dont les touristes) et les plus pauvres sont vraiment flagrantes; plusieurs mondes semblent cohabiter, comme des sociétés parallèles. Pour exemple, là où les restos touristiques affichent des menus à environ 7/8 euros, il est possible de manger dans des « almuerzos » ou sur les marchés pour moins d’un euro, avec au final quasi la même chose dans l’assiette, mais un décor forcément moins aseptisé. Du coup, il existe une grande partie de la population, vivant de manière plus précaire, qui regorge d’imagination et de courage au quotidien pour s’inventer des petits boulots et récolter quelques précieux soles ou bolivianos.

En voilà quelques exemples, à travers quelques portraits de personnes croisées pendant nos 5 semaines de vadrouille dans ces contrées andines :
  • les vendeuses dans les bus, qui montent à l’entrée de chaque ville traversée, et qui ont quelques malheureuses minutes pour vous vendre ce qu’elles ont, nourriture en tout genre, boissons ou encore brosse à dents et couvertures. Suite à un show minuté parfois digne du téléshopping, elles ressortent en sautant du bus qui ralentit à peine à la sortie du village ;
  • le petit vieux handicapé qu’on vient déposer le matin à côté de l’entrée du marché central de Cusco avec sa cargaison de rouleaux de papier toilettes et d’allumettes, qu’il vend contre quelques piécettes à qui le veut bien, qui ne peut pas bouger lorsque le ciel s’obscurcit mais qui malgré cela est tout sourire et semble garder une joie de vivre incontestable ;
  • la grosse dame du comedor du Mercado central, débout derrière un petit stand avec 3 tabourets bancals et de grandes marmites fumantes. Elle vous y sert un repas complet (soupe de quinoa suivi de lomo saltado, délicieux ! et boisson inclue!) pour 80 centimes d’euros, avec les yeux qui pétillent lorsqu’elle voit 2 gringos s’asseoir devant elle et qui, une fois les premiers mots échangés, fait preuve d'une grande curiosité à propos de la France, probablement pleine d'espoir d'y venir passer des vacances, un jour;
  • la petite fille du marché de Pisaq, 6 ans à peine, toute vêtue en tenue traditionnelle, avec un bébé alpaga coincé sous le bras, qui vient vous proposer de la prendre en photo (dans un anglais impressionnant) contre 1 malheureux sol. Elle le fait sans relâche malgré les hordes de touristes qui au mieux lui offrent un sourire complexé et au pire l’envoie balader sèchement ;
  • la cholita assise au bord du trottoir, humble et fière, qui déballe la maigre récolte de son potager sur son carré de tissu aux couleurs du drapeau des Andes et ne se laisse pas faire quand on essaye de gratter 2 bolivianos sur le prix du kilo de tomates ;
  • les cireurs de chaussures de La Paz, qui, malgré la chaleur de l'après-midi, ont la cagoule sur le visage et la casquette vissée sur la tête afin de ne pas pouvoir être reconnu compte tenu du caractère peu reluisant de ce petit métier, et qui astiquent les mocassins en cuir à des messieurs pressés et encravatés qui lisent « La Razon » en diagonale ;
  • le monsieur aux lunettes rafistolées, assis sur le pallier d’une porte d’une rue piétonne, qui vend ses services et ceux de sa machine à écrire d’au moins 30 ans d’âge pour taper des courriers administratifs à des passants, probablement analphabètes ;
  • l’heureux propriétaire d’un costume intégral de dinosaure rose (genre mauvaise copie de Casimir) qui offre sa capacité à paraître joyeux aux commerçants d’Arequipa afin d’attirer l’œil sur leurs boutiques et de rameuter la foule ;
  • la vieille dame toute voutée, qui fait le tour des bars et restaurants dans lesquels elle ne pourra jamais se payer un repas pour récupérer les bouteilles plastiques vides qu’elle enfouie dans une grande hotte qu’elle traîne péniblement sur son dos.


Bref, un vrai monde qui marche au système D, et qu’il est tout aussi intéressant (à défaut d’être agréable) d’observer que la facette purement touristique de ces pays (jolie facette ceci-dit).

vendredi 8 juin 2012

Home sweet home

Drôle de coïncidence que le nom de la dernière auberge dans laquelle nous faisons escale soit "Home sweet home". C'est un signe, ça doit commencer à drôlement sentir le retour au bercail!