lundi 27 février 2012

Cohabitation


Vu qu’il nous reste encore un peu plus de 3 mois à nous supporter 24h/24, je crois qu’on a bien fait d’opter pour la solution voiture… Parce que visiblement, le camping-car, c'est pas terrible pour la cohésion dans le couple...!


“NZ’s best one day treck”


“Le plus beau treck à la journée de Nouvelle-Zélande”… Le slogan présent sur toutes les brochures vantant le « Tongariro Alpine Crossing » avait de quoi faire rêver. Idem pour la seule et unique photo qui en est montrée, tellement parfaite qu’elle paraît retouchée, celle d’un randonneur qui contemple du sommet d’un volcan des cratères magnifiques et des lacs bleus turquoises sous un soleil de plomb ; rectification, une deuxième photo existe, quasi identique à la première, au détail près que le randonneur équipé comme un pro est remplacé par 2 mecs bronzés à souhait et le cul à l’air ! Moi c’est la première photo qui m’a donné envie de faire cette rando, pour Maud, je n’sais pas trop... En plus de ça, le petit descriptif qui détaille le parcours donne l’impression que faire cette rando est une grande et belle performance sportive dont on peut être fier, à coup de phrase choc et de mise en garde sur l’équipement et la forme physique nécessaires pour arriver au bout de ce périple. Et pour finir de ferrer le client, il est matraqué partout que les parkings de départ et d’arrivée font l’objet de vols fréquents, et que prendre une navette serait nettement plus prudent.

Résultat des courses, on est nombreux à se retrouver au départ de la navette, à avoir payé 40$ chacun, à avoir lutté pour s’extirper du lit à 5h30 du matin et aller braver le froid, dans l’objectif commun d’aller faire une rando dont on ne sait rien ou presque, à part qu’on est censé en baver sévère ! Du masochisme à l’état pur, mais le marketing fait de nous ce qu’il veut ! 2 solutions :
  • Soit c’est une jolie arnaque, comment faire payer des touristes pour un treck comme il y en a partout dans ce pays et pour lesquels il n’y a rien à débourser,
  • Soit c’est effectivement LA rando.

Inutile de faire durer le suspense, ça valait franchement franchement le coup ; on est lessivé et on était fiers comme des coqs quand on est redescendu de la navette (pour autant pas besoin d’être un alpiniste chevronné pour arriver à bout des 6 / 7 heures de marche). Mais surtout on a vraiment vu des paysages grandioses ! Et pour couronner le tout, le temps était de la partie, on a donc notre photo, la même que sur la brochure (pas celle avec la raie à l’air hein), ce qui nous a permis de constater que photoshop n’y était pour rien dans le bleu des lacs ! 




Coïncidence qui en dit long


C’est quand même marrant de constater que la seule pub présente sur le parking du “Centre National de la Truite” (oui, ils ont ça en Nouvelle-Zélande !) est celle du musée des Tanks et des Armes de l’armée kiwi… D’ici à en tirer des conclusions comme quoi les gens susceptibles d’aller visiter l’un seraient les mêmes qui prendraient du plaisir à aller voir l’autre, il n’y a qu’un pas, que nous ne franchirons pas… Mais quand même, y‘a des coïncidences qui ne trompent pas !

Sinon, si vous vous demandez comment on a pu se faire cette réflexion… Euh… C’est que oui, dans un moment d’errance, on s’est aventuré au paradis de la truite (parce qu’on nous avait vanté la petite marche le long de la rivière), et que vu qu’on est arrivé tard, on s’est retrouvé seuls, enfermés sur le parking, avec comme unique distraction d’admirer les panneaux vantant les mérites de ces 2 hauts lieux de la culture néo-zélandaise. Ceci-dit, on a pu voir des truites d’un fort beau gabarit, ce qui ne nous était pas arrivé beaucoup quand on s’évertuait encore à essayer de pêcher !

jeudi 23 février 2012

Nord / Sud, même combat ?


La Nouvelle-Zélande, 2 îles, celle du Sud que nous avons déjà bien écumé, celle du Nord qui s’ouvre à nous,  après une bonne journée organisation utile pour planifier la suite des événements, laver quelques affaires, aménager la voiture et se remettre dans le bain. Premières impressions, en apparence, l’île du Nord semble assez semblable à sa voisine, à quelques détails près.

Climatiquement parlant, Thierry et Christine étaient arrivés avec le soleil, et visiblement, ils sont repartis avec… Du coup, nous on a récupéré le froid et la pluie, comme pendant nos premiers jours sur l’île du Sud ; ça ne suffit pas à nous abattre, loin de là même, mais c’est quand même balot que ça arrive au moment où nos conditions de couchage sont les plus précaires !

En terme de population, bien que l’île du Nord soit trois fois plus peuplée, ça reste très tranquille, on ne se marche pas dessus, on a toujours de l’espace et des coins pour se sentir seuls au monde. Concernant la faune locale, globalement moins de sandflies (petits moucherons d’allure inoffensive qui pullulent dans ce pays et qui nous torturent les chevilles), plus d’oiseaux dont de nombreux pukekos qui traversent les routes devant nous sans se presser, et toujours pas de kiwis, mais des panneaux nous annonçant leur présence ; 
on avance mais pour un animal censé être l’un des emblèmes nationaux, c’est quand même regrettable de ne pas parvenir à le voir...
Hormis ça, les touristes sont toujours principalement français, hollandais et allemands. Par contre, on voit enfin plus de maoris (on en a croisé très peu au Sud alors qu’ils constituent encore 15% de la population), de signes de leur culture, et fatalement de dérives qui vont avec, le côté traditionnel de leurs coutumes semblent faire recette, ils auraient tort de s’en priver !



Niveau sport, pas de différences notoires : de la pêche encore et toujours ; du cricket, dont nous avons pu regarder quelques minutes d’un match à Wellington, ce qui n’a pas fait évoluer notre point de vue sur le côté passionnant de la chose ; et de plus en plus de terrains de rugby visibles, mais toujours pas de joueurs ou de ballons qui pointent à l’horizon.

 Côté paysage, ça va parfaitement dans la continuité de l’île du Sud qui nous avait habituée aux changements de décors très fréquents. Le bouleversement majeur se situe dans l’apparition de phénomènes géothermiques et volcaniques à profusion. Une rupture dans la continuité donc (ça pourrait servir de slogan pour les présidentielles ça non ?).
Pour le côté volcanique, on y a déjà bien gouté au travers de belles ballades sur le Mont Taranaki, immense cône dont la forme parfaite est assez déroutante. D’avis de spécialistes, endormi depuis 350 ans, le géant aurait du se réveiller depuis bien longtemps mais pour autant le touriste est autorisé à l’observer sous toutes ses coutures. Théoriquement, on aurait du poursuivre ça en se faisant la « Tongariro Alpine Crossing », une rando de 7 heures considérée par tous les guides comme la plus belle marche d’une journée à faire en Nouvelle-Zélande (de quoi nous mettre l’eau à la bouche), permettant notamment de circuler au milieu des cratères ; le temps en a décidé autrement, une alerte météo a annoncé de très fortes pluies et beaucoup de vent, notre belle journée rando s’est donc transformée en journée entière assis dans la voiture, à faire des acrobaties pour attraper la nourriture, à somnoler et dévorer nos bouquins. Mais ce n’est que partie remise.


Et enfin, concernant le côté géothermique, on devrait découvrir ça dans les jours à venir, et vu qu’on vient de dénicher un plan HelpX d’une semaine au beau milieu de la principale région dotée de sources d’eau chaude (Rotorua), on devrait même avoir le temps de bien y gouter. 

Ou est Charly?

Un jeu sur la base du "Ou est Charly", classé par ordre de difficulté, principalement à destination des p'tits loups; et éventuellement pour les grands enfants pour qui les journées de boulot sont un peu trop longues, et qui en sont déjà à 3 cafés dans la matinée (plus de 3, ça fait limite).


mardi 21 février 2012

Le pack "MLP"


Quand vous voyagez et vivez dans une voiture pour quelques jours, la solution pour malgré tout manger ses 5 fruits et légumes frais quotidiens, c’est d’avoir Maud à bord.


Résultat des courses, du plan initial qui était « on se débrouillera, on fera un peu de HelpX, quelques nuits en auberges et on dormira sur le siège arrière quand il faudra », on est passé à « on achète un matelas pneumatique, 2 oreillers et une casserole (pour un montant total de 28€, record à battre), on récupère un camping gaz dont Mathilde et Rémy n’avaient pas utilité, on fait un gros plein de courses et on voyage tout confort, ou presque ». Seuls petits soucis, le pack « MLP » n’intègre pas l’option rangement, et la fonction GPS est parfois défaillante, mais on ne va tout de même pas se plaindre.

Windy Welli


Dernière des capitales que nous avons visitées, Wellington, surnommée « Windy Welli » pour son climat fortement venteux, est comme sa voisine Canberra, une capitale un peu déroutante.

Là aussi, le choix de lui donner le statut de capitale repose sur un compromis, voire même un arbitrage (dont la décision finale a été donnée aux Australiens pour en garantir l’objectivité). Initialement, le pouvoir politique était hébergé à Auckland, ville 3 fois plus peuplée et située à l’extrême nord du pays. L’île du Sud étant plus sauvage et relativement délaissée jusqu’ici, Wellington était un paisible port situé au Nord du détroit de Cook et assurant la liaison entre les 2 morceaux de terre. Au milieu du 19ème, les premiers gisements d’or furent découverts sur l’île du Sud, entrainant dans sa foulée des mouvements de population et faisant apparaître des revendications séparatistes chez les sudistes (toujours à gueuler ceux-là !). Afin de conserver l’unicité du territoire néo-zélandais, les institutions politiques ont donc été transférées à Wellington, compte tenu de sa position centrale et de son rôle d’union entre les 2 parties du territoire.

Pour autant et encore à ce jour, Auckland a conservé son statut de mégalopole internationale et de centre économique du pays. Mais là ou Wellington se différencie de sa cousine australienne, c’est que la ville a su se créer une vraie identité, ne se limitant pas aux aspects bureaucratiques de Canberra : elle conserve l’influence du patrimoine maori malgré l’histoire coloniale, les impératifs d’une cité moderne y sont habilement mixés avec la conservation du milieu naturel qui l’héberge. De plus, la ville possède une réelle identité culturelle, basée notamment sur l’immense musée Te Papa (musée national donnant des clés pour définir l’identité kiwi), les studios Wéta connus pour avoir accueilli le tournage de la trilogie du « Seigneur des anneaux » (et plus récemment de Tintin) ainsi qu’une scène musicale en pleine effervescence, avec entre autres des groupes comme Fat Freddy’s Drop.


Bref, une ville très séduisante, où il semble faire bon vivre et où on serait bien restés un peu plus. Pour autant, il nous a fallu la quitter, ce qui s’est fait au volant de notre tout nouveau carrosse, un break Subaru blanc, pas tout à fait flambant neuf !

dimanche 19 février 2012

Détroit de Cook enjambé


Ciao l'île du Sud, hello l'île du Nord et ses nouvelles contrées à explorer!

10 jours en train express


10 jours en compagnie de Thierry et Christine qui nous ont fait une place dans leur train qui allait plus vite que celui avec lequel nous avions débuté notre visite de l’île du Sud. Forcément, la différence entre partir 9 mois et partir 3 semaines, c’est qu’on a moins de temps à perdre et que le programme se doit d’être bien réfléchi auparavant, sans pour autant se mettre trop de contraintes dans les roues, mission parfaitement réussie.

10 jours donc, à explorer les côtes Ouest et Nord, à découvrir les fjords (si vous ne savez pas ce que c’est, il y en a un qui connaît la définition sur le bout des doigts !), à aller admirer de près le bleu des glaciers, à ramasser des bois flottés et à traquer le sable fin pour l’autre kayak rouge, à essayer de comprendre comment la nature à pu pondre les Pancakes Rocks, à observer des dauphins nous faire une représentation exclusive de leur spectacle d’acrobaties, à découvrir comment les maoris taillent le Jade, à rouler au milieu des plantations de kiwis, à aller s’extasier devant des bébés phoques, à lutter contre les sandflies (petits moustiques de moins de 2mm capables de faire danser la polka à Thierry), à chercher la plus belle fougère à photographier, à observer les petits lagons perdus d’Abel Tasman et, plus globalement, à prendre un malin plaisir à savoir quelle surprise la nature nous avait réservé à chaque fois qu’on ouvrait les portières de la voiture.

10 jours aussi à pagayer sur un océan turquoise, à jouer au frisbee sportif dans les jardins botaniques, à s’agripper dans les Jet Boat qui flirtent de près avec les cailloux, à escalader les éboulis rocheux pour aller jusqu’aux cascades, à randonner sur les sommets des collines pour atteindre les points de vue, à caler au milieu des côtes (sous prétexte d’un mal de genou !), et surtout à se préparer des bons petits plats au chaud et à se vautrer dans des bons lits dodus pour se remettre tranquillement des émotions de la journée !

Bref, 10 jours bien agréables, à partager notre route à l’autre bout du monde, ce qui était relativement impensable avant de débuter ce projet ! Un grand merci pour ce très beau cadeau à ceux qu’on a laissé filer au coin d’une rue de la capitale, et une bonne visite de l’île du Nord en binôme ; de notre côté on a rechangé de train en gare de Wellington ! 


mercredi 15 février 2012

GOMA B-G (Gallery Of Modern Art of Bosc-Guerard)





Merci à nos 2 artistes Laïna et Noa de nous faire partager leurs chefs-d'oeuvre à l'autre bout du monde!

mardi 14 février 2012

Attention, le pâté nuit à la biodiversité


Pour tout touriste de passage, les premiers pas en Nouvelle-Zélande sont généralement assez originaux. En effet, aux questions classiques des formulaires d’entrée sur un territoire (Envisagez-vous de réaliser des actions terroristes pendant votre séjour, cher monsieur ?) viennent s’ajouter des questions plus classiques mais paradoxalement moins courantes, du genre « Transportez vous des chaussures de randonnées, des objets en bois, etc… ? ». Résultat des courses, le passage à la douane se termine quasi systématiquement par une ouverture de sacs, pour vérifier l’état de propreté de vos semelles ou pour vous faire jeter toute nourriture susceptible de transporter des bactéries à risques pour le pays (ce qui m’a valu lors de ma première venue dans le pays d’assister au triste spectacle donné par un français contraint d’ingérer à la va-vite un pot de foie gras à la main au niveau de la douane). Bref, le message se veut clair d’entrée de jeu, il ne s’agit pas de déconner avec la biodiversité néo-zélandaise !

En effet, le pays jouit d’un patrimoine naturel unique. Cela s’explique assez simplement : la Nouvelle-Zélande est un pays très isolé géographiquement, et que l’homme a colonisé tardivement : les Maoris sont arrivés ici il y a environ 1 000 ans et les Européens 750 ans plus tard. Cela a permis le développement d’une faune et d’une flore endémiques extrêmement variées et particulières ; ainsi, on estime que 80% des végétaux qui poussent sur ces terres ne se trouvent qu’ici, incluant notamment la fougère argentée, qui sert de symbole au pays et à son équipe de rugby. Concernant le monde animal, le pays a la particularité de n’abriter initialement que 3 espèces de mammifères terrestres, à savoir 3 races de chauves-souris frugivores et aucune espèce de serpents, ce qui a laissé les oiseaux sans réels prédateurs et a permis la survie de nombreuses espèces, notamment des variétés incapables de voler, comme le Wéka (photo çi-dessus) ou le Kiwi, ou encore le seul perroquet carnivore et capable de vivre en haute montagne au monde, le Kea (photo çi-dessous).

L’insularité a protégé cet écosystème pendant des siècles, mais, parce qu’il en faut un, ce joli tableau a naturellement été quelque peu entaché, au cours du dernier millénaire. Tout d’abord, les Maoris, à leur arrivée, ont jugé bon de venir s’installer accompagnés de leurs chiens ainsi que de souris, c’est qu’il fallait bien occuper les enfants et pouvoir de temps en temps céder à leurs caprices quand ils demandaient pour leur anniversaire un petit animal de compagnie. Par la suite, les colons britanniques ont ramené dans leur besace tout un tas d’espèces animales et végétales, certaines involontairement, et d’autres dans le but de développer l’agriculture. Bien évidemment, ces intrusions ont engendré un bouleversement important mettant en péril certaines espèces et anéantissant totalement de nombreuses autres. 

L’exemple le plus significatif est celui du possum (renard phalanger en français, cf notre post du 26 Décembre), petit animal venu d’Australie qui a fait l’objet d’un élevage important dans le but de récupérer ses poils pour en faire de jolis manteaux, très chics à une époque maintenant révolue. Par la suite, dans les années 90, les lobbys anti-fourrures ont considérablement affaiblit ce secteur économique, réduisant l’élevage à quasi-néant, mais le mal était fait. Les possums, dotés de capacités de reproduction à en faire pâlir de jalousie nos lapins de garenne, se sont multipliés à très grande vitesse. Désormais, ils dévorent quotidiennement à eux seuls près de 20 000 tonnes de végétation par jour, principalement des jeunes pousses, ce qui met en danger la survie de nombreuses espèces végétales ainsi que celles des animaux qui avaient pour habitude de les consommer. A tel point que le possum est maintenant considéré comme l’ennemi numéro 1 dans ce pays : des pièges sont posés partout, il n’est pas rare au détour d’une rando de croiser un possum mort pendu à un arbre, et un néo-zélandais n’hésitera pas à donner un coup de volant bien ajusté pour aller écraser un possum qui traverse la route (ne pas le faire serait presque considéré comme un acte de trahison !).

Pour couronner le tout, les gouvernements successifs ont introduit de nouvelles espèces, notamment des furets, dans le but de disputer aux possums leurs espaces de vie et de s’y attaquer : au lieu de cela, celui-ci crée encore plus de dégâts, notamment dans les populations d’oiseaux. Jolie bourde, qui met les autorités plutôt mal à l’aise et justifie maintenant l’excès de zèle dont ils font preuve quant aux contrôles à la frontière ! On m’excusera, mais je ne comprends toujours pas en quoi l’importation d’un malheureux bout de pâté pourrait à terme engendrer la disparition d’une variété de fougère ou d’oiseau !

A dog's life

Visiblement, l'expression "mener une vie de chien" ne doit pas avoir la même signification ici qu'en France!


lundi 13 février 2012

3 heures sur les routes


La Nouvelle-Zélande a ça de magique, c’est que sur un territoire à peine plus grand que la moitié de la France, elle concentre une variété de paysages et de merveilles de la nature totalement bluffante. Nos premiers pas sur la côte Ouest en sont un pur exemple. Partis en milieu de matinée pour arriver à destination en début d’après-midi, nous avons pu observer et arpenter des décors successifs complètement différents ; soit, on n’a pas perdu de  temps en chemin, le conducteur du véhicule étant un postier, rectification un « banque postalier » qui pense avoir raté une vocation de pilote de rallyes, mais il n’empêche qu’en 3 petites heures, nous en avons pris plein les mirettes. Je vous laisse constater.

Départ de Wanaka, son paisible lac, ses vignobles et ses collines aux coteaux dorés :

Traversée du Mount Aspiring National Park, ses montagnes tapissées de forêts humides et ses cours d’eau agités :

Pause à Tauperikaka Point, ses dunes de sables gris et sa grande concentration en bois flottés :

Ballade à Tea-colored Swamp, ses marécages aux eaux rougeâtres et ses arbres « dinosaures » :

Pique-nique à Knights Point, ses falaises qui tombent à pic et ses îlots qui se battent contre l’océan :

Enfin, arrivée à Fox Glacier, son front de glace bleu profond et son chaos rocheux gris :

samedi 11 février 2012

45° Sud


Premier passage au niveau du 45ème parallèle Sud, au beau milieu des 40èmes rugissants et précisément à égale distance de la chaleur assommante de l'Equateur et du froid glacial du pôle Sud. Endroit idéal donc pour pouvoir admirer les fjords de Milford Sound et leurs glaciers sous le soleil !



Quand les All Blacks se mettent au frisbee

Dans nos esprits, avant d’arriver ici, si on nous avait demandé quel sport rimait avec Nouvelle-Zélande, on pensait tout de suite au rugby. Incontestablement le sport national, même si... pour l’instant, mis à part quelques fanions, des peluches, des maillots et des babioles en tout genre dans les magasins pour touristes, on n’en a rien vu. Par contre, on a retrouvé le cricket, ils sont tout de même un peu anglais ces kiwis ! Du tennis, du footing..., des sports à sensations aussi, principalement dans la ville de Queenstown, célèbre pour ses sports extrêmes tels que le saut à l’élastique, en parachute, le parapente, le rafting, le jet boat et j’en passe et des meilleurs.


Mais Queenstown nous a aussi permis de découvrir d’autres sports, moins sources d’adrénaline, mais nettement plus exotiques pour nous.

Le premier, les « bowls » ou « bowling », bien sûr différent de la discipline du même nom que l’on connaît par chez nous. Il n’y a pas de quilles, ça peut ressembler à de la pétanque mais avec 4 grosses boules (légèrement écrasées et dont le poids n’est pas réparti de la même manière sur les 2 faces) que l’on lance en direction d’un cochonnet en lui donnant des trajectoires incurvées. Vu la taille des terrains, leur propreté et l’importance que semble avoir les clubs, ce sport doit être une institution par ici. 
De notre coté, nous avons pris le temps d’observer le déroulement d’une partie, je ne sais pas si c’était ces joueurs, très bons d’ailleurs, ou l’activité en elle-même mais ce jeu semblait particulièrement calme, trop calme même ! On était loin de l’ambiance déconne / pastis de la pétanque, la c’était plus chichis et thé Earl Grey… !

Un peu plus tôt dans la journée, en cherchant un endroit pour pique-niquer, nous nous sommes assis à côté de paniers métalliques au milieu du jardin municipal. Après s’être posé 3mn la question de savoir à quoi servait ces étranges statues (attacher son chien, son vélo, déposer ses ordures… ?), un mec est venu à côté de nous pour nous alerter d’un danger imminent, celui de compléter notre repas en se mangeant un frisbee. Nous étions en réalité sur un terrain de « Disk Golf », un mélange entre le frisbee et le mini golf. Le principe est simple et le nom assez explicite : cela se compose d’un parcours de 18 paniers, séparés d’une distance d’une petite centaine de mètres en moyenne, dans lesquels il faut lancer le frisbee en essayant de faire le moins de coups possibles. Ce sport (car il en s’agit d’un disposant même d’une pseudo fédération en France), est nettement plus ludique et déjà plus physique, tout du moins pour ceux qui comme Maud font plusieurs centaines de mètres supplémentaires par rapport au distances théoriques.


mercredi 8 février 2012

Têtes connues volume 3…

(…en fait volume 4, mais, allez savoir pourquoi, Simon et Tony avaient eu le droit a un autre traitement rédactionnel !)

Après avoir parcouru le sud de l’île à un rythme qu’on ne peut pas franchement qualifier de soutenu, voilà qu’on vient nous chahuter dans notre train-train, en plus pendant notre sieste digestive vautrés dans le gazon des jardins municipaux de Queenstown. Les odieux coupables ne sont autres que Thierry et Christine (Papa et femme de papa de Simon), de passage par la Nouvelle-Zélande, venus nous rendre une chouette visite mais aussi bien décidés à manger du pays, à l’explorer de manière intensive et à nous emmener dans leur sillage! 10 beaux jours en perspective, à arpenter la côte Ouest en leur compagnie et à gouter à toutes les joies qui s’y proposent!

Changement de rythme assez radical pour nous, ciao les grasses mat’ dans le van et les réveils en longueur, bonjour les p’tits déjeuners toniques dans les hôtels et les journées bien remplies, ce qui n’est pas fait pour nous déplaire ! Pour compléter le tableau, ils ont même eu la délicate idée de venir avec la chaleur et le beau temps dans leurs valises. Visiblement, ils n’ont même pas daigné vous en laisser une miette en France ; chacun ses problématiques, pendant que certains se cassent la tête pour se frayer un chemin dans la neige et le verglas afin de rallier leur boulot, d’autres cherchent désespérément un moyen pour réparer leurs tongs… !

mardi 7 février 2012

Happy end


Ça y est, après un nettoyage rapide avec les moyens du bord (eau des lacs sauvages de Nouvelle-Zélande et huile de coude, de Maud surtout !), l’aventure en van prend fin ; et, au passage, on découvre la douce sensation de rendre un véhicule de location intact et directement à son propriétaire. Ca fait tout drôle, on était plus habitué aux petites phrases bourrues mais pleines de bons sentiments des remorqueurs qu’on dérange le dimanche pendant la sieste qu’aux « See you soon with Jucy ! » de l’employée polie et sympathique (pour que ça colle à l’image de la marque) de la société de location de van.

Pas désagréable, voir même satisfaisant, mais ça paraît trop simple, ça manque de piquant, et ça remet complètement en cause le concept d’assurance : quand on décide de ne pas en prendre, il aurait fallu en souscrire une, et quand on se blinde, elle s’avère totalement inutile, donc dans tous les cas on est perdant (financièrement au moins)… ! 


Chez nous


Ca fait maintenant 5 mois qu’on traverse les méridiens, qu’on passe les frontières les unes après les autres, qu’on engrange les kilomètres, qu’on multiplie les rencontres et qu’on dévore des paysages magnifiques… ! Tout ça pour maintenant arriver vraiment à l’autre bout du globe, dans des contrées situées précisément aux antipodes de notre petite Normandie et, plus que jamais, on sait où se trouve notre seul et unique « chez nous » !


Ne voyez pas dans ce message une lassitude du voyage qui est encore loin de son terme, mais juste le fait que le retour, que nous appréhendions un peu initialement, ne nous angoisse plus pour 2 sous, et que quand il arrivera, il sera même le bienvenu ! Bref, on pense à vous (enfin, presque à tous !).

samedi 4 février 2012

Honesty box


Chose étrange, voire même impensable pour nous, bons franchouillards, les « honesty box » sont monnaie courante en Nouvelle-Zélande (il y en avait déjà en Australie mais c’est encore plus développé ici). Le concept est assez simple, on se sert, on consomme, et on règle sur le principe de l’honnêteté, à savoir en glissant l’argent dans une petite boîte prévue à cet effet, sans personne pour contrôler.

Les 2 exemples les plus courants ici sont :
  • les campings, principalement ceux situés dans les parcs naturels et bien souvent très isolés, dans lesquels il faut s’enregistrer sur la base d’une déclaration et régler une somme modique ; un ranger est susceptible de passer « contrôler », mais là encore, en plaidant la bonne foi avec des excuses bidons du genre « j’avais pas de monnaie », on te propose gentiment de t’en faire pour que tu puisses aller faire preuve d’honnêteté…
  • les stands de vente d’œufs ou de légumes sur le bord de la route, dans lesquels il suffit de s’arrêter, de se servir à sa guise, de déposer l’argent correspondant dans une petite bannette et de filer ; là, en plus de ne pas payer, il est aussi très aisé de partir avec la caisse, mais visiblement ça n’effleure pas du tout, mais alors pas du tout, l’esprit des néo-zélandais.

Inutile d’imaginer mettre en place de tels modes de fonctionnement par chez nous, l’échec serait assuré d’avance. On remarque d’ailleurs ici que les moins bons payeurs et ceux qui ont le plus d’imagination pour détourner le système (du genre, « et si on confisquait toutes les enveloppes du camping, comme ça on pourra dire au ranger s’il passe demain matin qu’il n’y en avait plus à notre arrivée ») sont européens, et même français en général. Pas nous hein bien sûr, pas l’genre de la maison, enfin, pas tout le temps quoi !

jeudi 2 février 2012

Mauvaise chute!


Certains néo-zélandais ne manquent tout de même pas d'humour... Quand on lit "Chutes de Niagara" sur la carte, site classé dans la catégorie remarquable, forcément ça incite à faire le détour. Mais quand on tombe sur une chute de 10cm tout au plus située dans un bled qui s'appelle Niagara, 2 maisons et un café qui profite de l'aubaine, forcément, faut avoir une certaine dose d'humour pour digérer le fait d'avoir fait le détour!