jeudi 2 février 2012

Au milieu du troupeau


1 pour 10, ou 1 pour 15, les sources divergent, à en croire que le sujet ferait débat : il s’agit de la proportion de moutons par habitants en Nouvelle-Zélande. Et là où on se trouve (ou plutôt où on se perd), à l’extrême sud de l’île du Sud, pas de doute sur le fait que ce ratio doit être encore plus important, à en croire la taille des « villes » qu’ils osent indiquer sur les cartes (une grange abandonnée suffit) pour masquer comme ils peuvent le côté désertique de la région. Bref, du mouton et du grand air en veux tu en voilà, de quoi grailler de la côtelette en quantité (lorsque elle est en « reduced » au supermarché), de quoi se faire de bons pulls (malheureusement on ne sait pas tricoter), de quoi profiter pleinement des immenses espaces à notre disposition et aussi de quoi ne pas trop croiser d’autochtones, plutôt rustres dans les parages.

C’est donc au beau milieu de ces grands troupeaux que nous poursuivons notre périple, toujours plus ou moins en compagnie de Mathilde et Rémy, qui nous disent au revoir un matin sur 2 et qui repointent le bout de leur nez (pour notre plus grand plaisir) en fin d’après-midi après un énième changement de plans ! Le quotidien est assez simple : on ouvre les yeux quand le soleil daigne se montrer, on mange nos bols de céréales à la fraîche (si l’expression « à la froide » existait, elle serait adaptée), on se lave énergiquement au bord des petits torrents glacés, on pêche, on roule, le moins possible, on randonne, une fois en pleine forêt à la recherche d’une cascade, l’autre au sommet des falaises jusqu’à arriver à un petit phare qui marque l’endroit de notre demi-tour, on observe, on arpente les bords de mers pour tenter d’y croiser des animaux, on s’en rapproche le plus possible, jusqu’à ce qu’on leur fasse peur (ou l’inverse dans le cas des lions de mer), on se prépare la popote en regardant le coucher de soleil, on joue aux cartes et on s’endort blotti dans notre van qui ne fait pas toujours parfaitement le poids contre les chutes de températures nocturnes.




Une vie simple, dans laquelle on prend notre temps et on en profite pleinement, avec pour seul stress celui de ne pas trouver d’endroits pour acheter le gaz nécessaire pour faire réchauffer nos pâtes le soir, et dans mon cas, celui de ne pas trouver de réseaux pour se connecter à internet (mais je ne le fais pas trop savoir à Maud, sous peine de me faire insulter de geek sur le champ). Ce n’est pas tout ça mais on y retourne, c’est qu’on a des moutons à courser  nous !

mardi 31 janvier 2012

What the phoque !?









Oh Baby, it's a wild world!

A défaut d'avoir des CD, nos trajets dans le sud sont rythmés par la seule radio que nous parvenons à capter correctement dans ce trou perdu, à savoir un équivalent kiwi de "Nostalgie", les tubes de Richard Cocciante en moins. Jusqu'ici tout va bien. 

Là où ça se corse, c'est qu'ils ont une fâcheuse tendance à passer du Cat Stevens en boucle, et que, ô surprise, j'ai pu à cette occasion découvrir que Maud en était une fan inconditionnelle, maîtrisant les paroles à merveilles (à défaut du rythme!) et la biographie de l'artiste en détail. Après 5 mois de voyage en commun, je ne pensais pas qu'il me restait de telle zone d'inconnu sur Maud, ça promet pour la suite!

Je travaille dur pour essayer de l'enregistrer, je mettrai ça en ligne dès que j'y serai parvenu!

dimanche 29 janvier 2012

Instant magique


On se promène le long d’une plage sauvage, un aileron surgit à moins de 10m du rivage, suivi de 3 autres, un groupe de 4 petits dauphins a décidé de venir jouer sous nos yeux. 10 bonnes minutes d’observation (et de tentatives désespérées de parvenir à un cliché correct), puis idée lancée en l’air, pourquoi ne pas aller les rejoindre ? Froid de canard, voiture un peu trop loin, tant pis, on file à l’eau quasi tout habillé. C’est le prix à payer pour aller nager à côté des dauphins, et même dans le cas de Maud pour toucher un dauphin un peu plus curieux que ses acolytes. Magique!


Fougères


vendredi 27 janvier 2012

Quotidien chez les Kiwis


Difficile de décrire ces derniers jours où nous avons pas mal randonné, un peu roulé ; où le temps a changé toutes les deux heures passant du beau et chaud, au venteux, à la pluie, à la tempête, au froid glacial et où on a vu des paysages magnifiques mais comment exprimer cette beauté ?

On peut commencer par présenter nos deux nouveaux compagnons de route : Mathilde et Rémy (serveuse et pizzaïolo saisonniers français qui sont venus en Nouvelle-Zélande pour une durée encore non déterminée) et avec qui nous vadrouillons depuis 5 jours déjà.

Quittés la presqu’île d’Akaora, nous avons pris la route direction le Lac de Tekapo où nous sommes restés ébahis par la couleur de cette eau. Après une petite rando, nous avons fait un petit plongeon  dans ce lac aux eaux turquoises glacées et avons aussitôt renfilé nos grosses polaires.
Le soir, afin de se réchauffer, nous avons fait un feu et au bout de quelques minutes nous étions entourés d’une dizaine d’allemands trouvant que le feu était une idée conviviale et utile pour faire cuire leur « bread stick ». Recette visiblement connue en Allemagne (faire une pâte avec de la farine, de l’eau et du sel, entourée cette pâte autour d’une branche et la faire rôtir au coin du feu) un peu sec sans rien mais nourrissant.
Nous avons ensuite roulé jusqu’au Mont Cook mais le temps exécrable ne nous a pas permis de le gravir. Nous avons alors continué notre chemin en direction de la côte Est. 

Mis à part les changements climatiques rapides, nous avons également pu apprécier les différents décors mais les photos du diaporama seront plus explicites que les mots.

 



 


Bleus...

Bleu Tekapo :


Bleu Pukaki :


Bleu de la nouvelle polaire de Maud (à défaut du bleu du ciel) :