lundi 4 juin 2012

La cité perdue des Incas


Au delà de la beauté des lieux, le Machu Picchu est fascinant par le mystère qui plane autour de son existence et de sa découverte. Et hop, voilà un peu d'histoire, ça ne fait pas de mal

La cité de Machu Picchu a été créée au début du XVème siècle pour servir de résidence à l'Inca (empereur) Pachacutec et de lieu de culte. Sa localisation hors norme, nichée au sommet d'une montagne, entre les sommets de Huayna Picchu et de Machu Picchu, au pied desquels coule l'unique fleuve sacré Vilcamayo, en faisait un lieu idéal pour honorer les 3 dieux vénérés des Quechuas : La Pachamama (terre et montagnes), l'Inki (le soleil) et le Mayo (le fleuve sacré). A cet effet, de nombreux temples ont été bâtis sur le site ainsi qu'un observatoire astronomique. Après le décès de l'Inca, les habitants de la ville ont temporairement continué à entretenir le site et la dépouille de l'empereur défunt. Mais comme le veut la tradition quechua, l'Inca suivant s'est construit un nouveau lieu de villégiature, la noblesse de Machu Picchu a filé (entretenir un cadavre c’est marrant 2 minutes mais bon…) et la cité a progressivement été délaissée, jusqu'à être totalement enfouie sous la végétation. Seuls quelques fermiers continuèrent à exploiter les terrasses agricoles du site.


Jamais mentionnée dans les récits des conquistadors espagnols, la cité du Machu Picchu est restée inconnue du monde occidental jusqu'au début du XXème siècle. En effet, la région étant relativement éloignée des routes commerciales crées par les espagnoles et la civilisation inca n'ayant laissé aucune trace écrite, seules les quelques habitants du coin connaissaient l'existence et la localisation de l'ancienne cité. Quelques siècles plus tard, en 1911 plus exactement, Hiram Bingham, un historien américain parti à la recherche de la dernière cité inca de Vilcabamba, a lancé une expédition. Expédition qui a par hasard fait halte un soir dans une ferme située au pied de la montagne. Au cours des quelques discussions qui se tenaient au coin du feu (et avec quelques verres de chichas probablement), les fermiers qui l'hébergeaient ont fait allusion à des ruines situées au sommet de la montagne, et voilà que notre historien demande au jeune fils de ces derniers, âgé d'une dizaine d'années, de le mener jusqu'au site contre un malheureux sous. Pensant avoir enfin découvert la fameuse cité de Vilcabamaba, il s’est vite aperçu de son erreur ; mais l'historien fut impressionné par la qualité des ruines et mis rapidement en œuvre une collecte de fonds afin de pouvoir approfondir son étude scientifique.



Suite à cela, la médiatisation s'est faite rapidement, ce qui fait que, de nos jours, les lieux sont  arpentés par quelques 2500 curieux quotidiennement. Et ce qui reste magique, c'est qu'aujourd'hui encore de nombreuses cités de civilisations précolombiennes sont encore enfouies et non répertoriées (une cité inca encore plus grande que celle du Machu Picchu a notamment été découverte dans les années 80 et son excavation n'a commencé qu'en 2008). De quoi donner des raisons de revenir dans la région d'ici quelques années!

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