samedi 2 juin 2012

Le nombril du monde


A peine débarqués au Pérou, nous avons immédiatement mis le cap vers Cusco, le « nombril du monde » en quechua (merde, moi qui pensait que c’était Ymare…) pour une étape qui s’annonce encore riche et longue. Même si l’expression « nombril du monde » illustrait initialement le statut de Cusco comme capitale de l’empire inca, ce surnom lui colle encore parfaitement à la peau, d’un point de vue désormais plus touristique qu’historique, compte tenu de l’abondance d’attraits qu’offre la région. Du coup, voilà maintenant 4 jours que nous avons posé nos baguages ici, 4 jours bien mis à profit pour :
  • avoir une première vision du mode de vie péruvien, qui semble globalement proche du bolivien, à la différence prêt que le pays semble quand même plus prospère…
  • profiter du cadre magnifique et étonnamment chaleureux de la ville. Loin de ce que nous avions imaginé, la ville est vraiment très préservée et jouit d’un patrimoine hallucinant. Rien d’illogique ceci-dit, les colons espagnols, dans une volonté de domination et d’évangélisation, ont voulu faire oublier la grandeur de la civilisation inca en bâtissant une cité coloniale modèle. Résultat des courses, une ville dont les ruelles n’ont d’apparence pas changées depuis plusieurs siècles (ce qui est aussi favorisé par le fait que la municipalité semble appliquer des règles d’urbanisme assez strictes), dans lesquelles se nichent de nombreux édifices religieux majestueux bâtis sur les restes des fondations des palais incas.
  • partager de bons moments avec des rencontres faites en cours de route, notamment Sophie et JB croisés en Bolivie et dont l’itinéraire est très proche du notre, ou avec Eric, activiste Greenpeace qui visite le Pérou à contre-courant.
  • prendre du plaisir à savourer la gastronomie péruvienne et à en découvrir certaines spécialités, dont la Chicha, sorte de bière artisanale faite à base de maïs fermenté après avoir été préalablement mastiqué par des mâchoires humaines (si on fait abstraction de ce détail, c’est fort goûtu !). Et aussi naviguer dans les allées des marchés de la ville pour dénicher de quoi nous concocter un bon petit diner et le savourer dans le patio de notre hôtel   ;
  • profiter de la « fiesta cuzcena ». On n’a pas encore bien saisi de quoi il s’agit, ce qu’on sait c’est que ça engendre des nuées de pétards régulières dans la ville (notamment chaque matin au lever du soleil…) et de nombreuses animations culturelles en tout genre (dont des concerts d’un certain « Jean-Pierre Magnet », homme de gout qui a au moins du talent pour se choisir un nom de scène). Du coup, le drapeau arc-en-ciel de la municipalité de Cusco flotte abondamment sur toutes les grandes places de la ville, ce qui donne un côté « gay pride » à toutes ces célébrations ;
  • visiter la vallée sacrée, les ruines de  Saqsaywaman qui surplombent la ville ou encore l’immense marché coloré de Pisaq, où se mêlent les vraies cholitas qui viennent vendre leur production et les fausses déguisées en tenue de célébration inca et qui posent avec un bébé alpaga sous le bras contre un « sole » ou deux (désolé on n’a plus d’appareil photo !) :
  • se démêler dans les méandres organisationnels pour prévoir notre visite du Machu Picchu. Bien que le site soit un passage obligé et que près de 2 000 agences touristiques se concurrencent dans la ville, mettre à plat toutes les informations sur les manières d’y accéder (aucune route n’y mène) et de planifier sa visite sans se faire étriper financièrement relève de l’exploit. Au final, on a opté pour un treck sur 4 jours, l’ « Inka Jungle » (nom impec’ pour réveiller nos âmes enfouies d’aventuriers, même si la route semble bien balisée) permettant de faire coup double : arpenter la nature environnante et s’épargner en partie d’avoir recours aux 3 compagnies ferroviaires qui profitent grassement du monopole pour l’accès à la cité perdue des incas. Retour programmé dimanche matin ;
  • et enfin, se reposer un peu, parce que la perspective du retour qui approche s’annonce bien chargée, et aussi parce que ça fait du bien !

2 commentaires:

CL.BD a dit…

Une bonne chicha avec des PDT...pour MAUD qui en raffole depuis votre passage en BOLIVIE.BIZ.

christine a dit…

Etonnant le décalage entre votre blog et les infos que l'on peut avoir : aucun écho en France sur ce qui se passe en Bolivie, alors que j'ai lu pas mal d'articles sur les nombreuses grèves dans les provinces de Cajamarca, et au Sud de Cusco, les difficultés sociales, etc . . .