1 pour 10, ou 1 pour 15, les sources divergent, à en croire que le sujet ferait débat : il s’agit de la proportion de moutons par habitants en Nouvelle-Zélande. Et là où on se trouve (ou plutôt où on se perd), à l’extrême sud de l’île du Sud, pas de doute sur le fait que ce ratio doit être encore plus important, à en croire la taille des « villes » qu’ils osent indiquer sur les cartes (une grange abandonnée suffit) pour masquer comme ils peuvent le côté désertique de la région. Bref, du mouton et du grand air en veux tu en voilà, de quoi grailler de la côtelette en quantité (lorsque elle est en « reduced » au supermarché), de quoi se faire de bons pulls (malheureusement on ne sait pas tricoter), de quoi profiter pleinement des immenses espaces à notre disposition et aussi de quoi ne pas trop croiser d’autochtones, plutôt rustres dans les parages.
C’est donc au beau milieu de ces grands troupeaux que nous poursuivons notre périple, toujours plus ou moins en compagnie de Mathilde et Rémy, qui nous disent au revoir un matin sur 2 et qui repointent le bout de leur nez (pour notre plus grand plaisir) en fin d’après-midi après un énième changement de plans ! Le quotidien est assez simple : on ouvre les yeux quand le soleil daigne se montrer, on mange nos bols de céréales à la fraîche (si l’expression « à la froide » existait, elle serait adaptée), on se lave énergiquement au bord des petits torrents glacés, on pêche, on roule, le moins possible, on randonne, une fois en pleine forêt à la recherche d’une cascade, l’autre au sommet des falaises jusqu’à arriver à un petit phare qui marque l’endroit de notre demi-tour, on observe, on arpente les bords de mers pour tenter d’y croiser des animaux, on s’en rapproche le plus possible, jusqu’à ce qu’on leur fasse peur (ou l’inverse dans le cas des lions de mer), on se prépare la popote en regardant le coucher de soleil, on joue aux cartes et on s’endort blotti dans notre van qui ne fait pas toujours parfaitement le poids contre les chutes de températures nocturnes.
1 commentaire:
On a tous en nous quelque chose de "into the wild"... vous nous balladez bien agréablement je dois dire
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