samedi 5 novembre 2011

Baie d’Halong : côté pile


Passage parmi les plus attendus de notre voyage, nous venons de passer 3 jours dans la Baie d’Halong. Sans trop avoir le choix, on s’est laissé porté dans un pseudo circuit organisé, difficile de faire autrement ! C’était ça ou affréter un bateau pour nous seuls, mais là on se rend compte que la liberté a vraiment un prix !


Voilà le topo : Mer bleue et calme, pitons rocheux sortis de nulle part, formations calcaires en tout genre, plages de sable fin, villages flottants, jonques qui naviguent paisiblement, soleil brulant mêlé à une brume quasi continuelle donnant un côté mystique aux lieux, immensité des espaces, végétation luxuriante... 


Bref, tous les ingrédients sont réunis pour une vraie ambiance de cartes postales. Le must ayant été de se faufiler en kayak sous une arche rocheuse ou de s’évader à 2 minutes à pied du sentier de rando, et là, on est directement atteint d’une impression assez surréaliste d’être les premiers à fouler les lieux et à voir de nos yeux toutes ces merveilles.

Baie d’Halong : côté face


Je n’comprends pas bien pourquoi, mais les autres touristes n’ont pas voulu nous laisser l’exclusivité des lieux pendant ces quelques jours. On ne peut pas les blâmer, mais forcément, ça attire son lot d’inconvénients; et l’image féérique de la Baie d’Halong en prend un sérieux coup au passage. 


Sans trop rentrer dans les détails, les villes d’Halong et de Cat Ba ont un charme architectural en-deçà de la pire des stations balnéaires de la Costa Brava, de vrais bataillons de Jonques se disputent constamment le moindre bout de mer,  les préoccupations environnementales sont  aux abonnées absentes, la population est formée aux techniques les plus fourbes pour piéger le touriste mais n’a pas fait de formation complémentaire en sourire et amabilité (se faire avoir avec le sourire,ça passe, sans, ça énerve!), la moindre discorde se  règle très très vite avec les poings et globalement les touristes sont traités comme du bétail… !:



Plus largement, et peut-être parce qu’on idéalisait vraiment les lieux avant de venir, on sent que la mécanique touristique a pris le dessus sur tout le  reste et que ses conséquences importent peu. Bref, bilan en demi-teinte, même si on ne rechignerait pas pour repasser une nuit supplémentaire au beau milieu des îlots !

Lavez vos pêchés, offrez des cookies!


Maintenant les dieux se font payer en cookies, ça devient intéressant comme perspective de carrière. 


Mais au fait, une fois dans le rayon biscuit de son supermarché, on fait comment pour savoir si son Dieu préfère les cookies au chocolat ou ceux aux noix de pécan ? Et sinon, qui est ce qui finit par les manger ces biscuits ?

vendredi 4 novembre 2011

Découverte gustative majeure


Maud est une férue de bouffe asiatique, ça, on le sait. Je dirai même de bouffe tout court, c’est fou comme le fait de penser à son prochain repas de la journée peut lui mobiliser l’esprit ! En venant ici, et dans ce voyage en général, un de ses buts était donc d’aller à la découverte de pleins de nouvelles saveurs, d’ingrédients inconnus, etc…

Et bien, je crois que pour le moment, le plus gros changement dans son régime alimentaire, c’est qu’elle s’est mise à boire de la bière. Pas en quantité démesurée, pas à chaque fois qu’on se paye l’apéro, mais quand même ! Son alibi est « de ne pas trop amputer notre budget » dans un premier temps (ici une bière coûte environ 20c, tandis qu’un verre de vin blanc ou un cocktail flirte avec les 3 / 4€), mais je la soupçonne d’y prendre goût.

Malgré ça, ça ne l’empêche  pas de ponctuer chacune de ses gorgées par un « c’est quand même vraiment dégueulasse hein ? », mais elle y revient 3mn plus tard sans broncher.

lundi 31 octobre 2011

Hanoï et ses multiples facettes

Premiers pas au Vietnam, et, pour se mettre en bouche, nous avons arpenté sa capitale toute la journée durant ; une bonne occasion de découvrir une ville aux multiples facettes.

Tout d’abord, le vieux Hanoï, ce quartier historique est constitué de multiples rues et ruelles, où il ne faut pas 3 minutes pour se perdre ou se faire rentrer dedans par un scooter. Il regroupe la plupart des hôtels et des restaurants de la ville, et par conséquent, toutes les activités que le tourisme peut générer. L’activité commerciale (échoppes de rues, boutiques, vendeurs ambulants) y crée une animation débordante, presque étouffante, ainsi qu’une atmosphère traditionnelle qui correspond à peu de choses près aux stéréotypes de la grande cité asiatique que nous nous faisions en France.


Transition brutale, il suffit de traverser, non sans mal, un grand boulevard grouillant de milliers de véhicules (principalement des 2 roues) pour changer totalement d’ambiance. 

Calme, ordre, propreté et même rigidité, nous voilà au cœur du quartier hébergeant le pouvoir politique – communiste - du pays. On sent très vite qu’on n’est pas là pour la déconne, et, à défaut, les charmants militaires postés tous les 50 mètres sont là pour nous le rappeler à grands coups de regards peu chaleureux et de sourires non rendus.

Ce grand quartier est constitué d’esplanades, bordées de ministères en tout genre à l’architecture typiquement communiste (au cas où les services de renseignements locaux surveilleraient les sorties internet du pays, nous tenons à leur préciser que nous avons trouvé cela… coquets !) et de multiples ambassades. En son centre, une immense esplanade héberge le mausolée d’Ho Chi Minh, mais comme tous les ans, Monsieur s’absente de Septembre à Décembre pour passer du bon temps auprès de ses anciens amis russes, nous n’aurons donc pas eu le plaisir de la saluer.

Par la suite nous sommes descendus plus au Sud de la ville, où se côtoient sans complexe de vieux bâtiments d’architecture coloniale française et quelques buildings modernes, une cathédrale impressionnante et un ancien temple / collège fondé par Confucius, un joli lac paisible et des artères grouillantes, des boutiques de luxe et des petits marchés de rue… !





Bref, pleins d’images différentes  en une seule petite journée, demain nous filons vers la baie d’Halong mais il n’est pas impossible qu’on décide de refaire un saut ici en revenant pour voir quelles autres surprises Hanoï nous réserve.

C'est quand qu'on arrive?

Luang Prabang est une ville charmante où beaucoup de personnes restent s’y installer. Mais maintenant je comprends pourquoi, en fait il est très difficile de la quitter ! Nous voulions prendre un bus jusqu’à Hanoï (Vietnam) jeudi dernier mais le bus circule tous les jours sauf le jeudi. On attend une journée de plus et on nous annonce que le bus du vendredi est annulé. Finalement à 18h le samedi nous embarquons direction Hanoï pour 24h de bus couchette. Il s’avérera que le trajet a duré 29h...

Les bus couchettes au Laos sont des bus normaux mais au lieu d’y avoir des sièges assis, ils sont couchés. Pour ceux qui ont eu la chance d’avoir ça, on pourrait se croire dans les lits pour enfant en forme de voiture. On est allongé puis nos pieds sont sous une bute en plastique, à l’endroit où notre voisin pose sa tête. Le concept n’est pas trop mal mais les asiatiques sont petits, contrairement à nous…

Le bus est rempli de jeunes touristes de toutes nationalités (espagnols, anglais, français, polonais, argentins, canadiens, israéliens…) plutôt sympas même si un peu gueulards sur les bords (pour certains). L’assistant du chauffeur que je surnommerai « petit nerveux » est par contre très rustre et totalement désagréable, appréciant nous diriger à la baguette et comprenant l'anglais quand ça l'arrange. 

Les premières heures se passent correctement puis nous commençons à avoir soif mais l’eau et la nourriture, qui étaient inclus dans le prix du billet, n’existent en fait pas. On nous laisse nous restaurer dans des bouibouis aux prix excessifs sans distributeur de billets ; heureusement quelques dollars au fond de la poche servent toujours.

La nuit tombant, la fatigue commence à arriver mais le bus ne fait que de s’arrêter, de nouveaux passagers montent, l’assistant du chauffeur coure partout, met de la musique bien fort puis décide de projeter des films thaï, sous titré en une langue et traduit en lao par une seule personne qui fait toutes les voix. Au total il y a eu 4 films mais nous n’avons même pas eu la chance de voir la fin d’un seul. Je ne pourrai pas dire pourquoi mais « petit nerveux » a toujours changé de DVD avant la fin.

Au bout de plus de 24h de bus, on en a tous eu un peu marre de la route et du « petit nerveux », tout le monde a commencé à râler après lui et principalement les deux israéliennes. Il a mis la musique à fond mais au lieu de nous laisser bouche bée, tout le monde s’est mis à chanter, c’était plutôt marrant et ça a permis de faire passer un peu le temps.

Au final, le chauffeur nous a laissé à 10km d’Hanoï, nous avons pris un minibus qui nous attendait comme par magie et nous a conduit à son hôtel. L’effet de groupe a tout de même permis de faire baisser le prix de la chambre et il s’avère, après avoir comparé plusieurs hôtels, que celui-ci est plutôt pas mal. Et pour  la première fois depuis qu’on est parti, il y a une baignoire…!

Une si petite main...

Ayé, au bout d’un long (trop long) voyage en bus nous sommes arrivés au Vietnam. Maud reviendra sur le sujet plus tard, je ne vais donc pas en dire plus, seulement pointer un petit détail marquant.

Après quelques heures de route, le bus s’est arrêté comme il est de tradition dans un « restaurant », qui appartient toujours à la famille d’un des chauffeurs, qui est toujours dans une zone des plus isolées et dont les prix sont toujours excessifs ! Bref, rien d’anormal jusque là, par souci d’économie, on commande 2 portions de riz sautés aux légumes (la viande en  plus nous aurait coûté 30 centimes d’€ chacun !), et demandons les toilettes. Dans l’arrière court. Ok, on traverse la cuisine, logique pour aller faire ses besoins, et nous nous arrêtons au milieu de la dite court pour observer 2 petites chouettes qui dorment dans une cage ainsi qu’un singe, tout mignon, qui s’agite dans une petite caisse en bois ajourée.

Ellipse narrative de 5mn, la description du passage aux toilettes turques n’est pas nécessaire au récit.

Retour dans la salle de resto, je m’installe sur une table avec d’autres touristes (nos compagnons de galère) pour attendre mon plat. Plusieurs d’entre nous bloquent sur une petite assiette non débarrassée du service précédent, et après 2-3 secondes sans réaction, on en arrive tous à la même conclusion. La chose qui traîne au fond de l’assiette est une petite main de singe, qui pendouille au bout d’un os tout décharné à côté d’autres détritus… Après ça, inutile de vous préciser que notre assiette de riz a été passée au peigne fin pour être sur d’identifier tout ce qui la composait !

Cette histoire fait suite à une autre du même type, il y a quelques jours nous avons fait une pause de 5mn sur nos vélos pour regarder un chien entier qui rôtissait lentement à la broche devant un resto sur la route entre les cascades et Luang Prabang.