mardi 22 mai 2012

La bourgeoise et la populaire


Sucre, La Paz, les 2 principales villes du pays (outre Santa Cruz mais on y passera pas alors...!), toutes 2 engouffrées dans de profondes vallées et semblant s’accrocher aux parois des montagnes environnantes, et surtout 2 villes se disputent le titre de capitale bolivienne.

En premier lieu, nous avons fait escale à Sucre, la capitale constitutionnelle du pays et le cœur symbolique, où Simon Bolivar, El Libertador (inutile de vous préciser que mon prénom, « Si-Mo-Ne », fait sourire certains locaux), à déclarer l’indépendance du pays en 1825. Malgré qu’on soit arrivé en ville au beau milieu de la nuit (c’est bien la première fois qu’un de nos bus à de l’avance), au premier abord, la propreté de la ville et la beauté de ses bâtiments surprennent et donnent l’impression d’être ailleurs. Façades lumineuses blanchies à la chaux, magnifiques monuments et musées, rues qui invitent à flâner (ce qu’on a quasi uniquement fait là-bas d’ailleurs), boutiques plutôt luxueuses, peu ou pas de maisons en construction qui ne seront jamais achevées, climat presque doux… étrange ! Mais très vite, lorsqu’on se promène dans les marchés – où l’on a notamment découvert le plaisir des comedors avec ses grandes assiettes qui débordent pour 10 Bolivianos – ou que l’on croise une énième manif’ dans la rue (les étudiants cette fois-ci, après les mineurs et les médecins), on réalise qu’on est bien en Bolivie !



Une nuit de bus glaciale plus tard, arrivée au Terminal de bus de La Paz, qui, malgré qu’elle n’ait pas le titre de capitale, est de loin la plus grande ville du pays et concentre les pouvoirs politiques et économiques. La cité semble engouffrée au fond d’un trou, l’arrivée depuis la plaine d’El Alto et la plongée au cœur du dédale d’artères qui serpentent sur les flancs de montagnes est tout simplement impressionnante. On se demande vite comment on va pouvoir prendre nos repères dans cet immense labyrinthe, ce qu’au final on a relativement eu peu à faire dans la mesure où on a concentré notre (courte) escale dans un rayon d’1 km autour de la Plaza San Francisco. Partout, des marchés, immenses et grouillants, dans l’un on y vend de la nourriture, dans l’autre des fleurs, puis des souvenirs à gogo (on vient de se prendre plus de 5 kilos de rab’ sur les épaules) pour terminer par les marché aux sorcières… L’envie de quitter un peu les villes, le froid et la longueur de la rubrique « Mise en garde » de notre guide de voyage (conséquence directe de nos bonnes rencontres de Valparaiso) nous ont incité à ne pas nous éterniser ici, même si le côté populaire de la ville semblait avoir encore pleins de charmes à partager.



1 commentaire:

Sarah a dit…

Bravo Monmon! "malgré que" + verbe avoir, tu te souviens bien des règles de l'Académie française!