dimanche 6 mai 2012

Cataratas de Iguazù

Un phénomène, deux explications : la première, légèrement « fantaisiste », issue de légendes guaranies, affirme qu’un des dieux de la forêt (parce qu’ils étaient plusieurs les mecs, c’est que le job demandait pas mal d’énergie !) a piqué une petite crise de jalousie et aurait fait effondrer le lit du Rio Iguazu devant le canoë d’un guerrier indien qui tentait de s’échapper avec sa belle. La seconde, plus scientifique, explique que le phénomène est du à un changement brutal de structure géologique, le plateau basaltique (issu d’une coulée de lave) sur lequel coule le fleuve prenant fin soudainement.


Au final, des chutes d’eau totalement incroyables (oui, on s’apprête encore à débiter une liste de superlatifs interminable, mais une fois de plus c’est justifié), nichées au cœur de la forêt sub-tropicale, avec 2 principales parties séparées par l’Isla San Martin, poste d’observation idéal sur lequel les groupes de touristes ne s’aventurent pas (faute de temps) ; sur la droite, un rideau de chutes de près d’1,5km de long laissant apparaître de très nombreux arc-en-ciels, et sur la gauche, un gouffre monumental de plus de 80m de profondeur, « La Garganta del Diablo », dont l’observation file un bon vertige et dans lequel se jette des volumes d’eau monstrueux. Au milieu de ça, on se sent petits, vraiment petits, et totalement impuissants, mais le spectacle est tout simplement magique. 
Et pour ajouter au charme des lieux, l’accès aux chutes est vraiment bien conçu. Les infrastructures du parc côté argentin (car il en existe un aussi côté brésilien) permettent à la fois de brasser l’énorme masse de touristes qui défile ici, tout en ne dénaturant pas le paysage, en préservant la quiétude de la vie sauvage (même si les coatis sont désormais plus domestiqués qu’autre chose) et en nous permettant de nous éloigner un peu des sentiers battus, d’avoir des moments de pure tranquillité (à condition de se lever aux aurores, merci les Le Pley pour ce bel effort!). C'est d'ailleurs vraiment surprenant d'observer la tranquillité du fleuve en amont des chutes ainsi que celle au coeur de la forêt sub-tropicale (Maud est très à cheval sur le "sub"), et ensuite d'admirer le chaos et le tumulte des chutes.


En définitive, probablement le plus beau spectacle naturel que l’on ait vu, même s'il est encore trop tôt pour tirer des bilans de ce voyage!

Aucun commentaire: