lundi 12 mars 2012

Santiago initiatique


Santiago, notre porte d’entrée en Amérique du Sud, ville où vivent 5 000 000 d’âmes dans un pays qui en compte moins de 17. Avant de poser pied ici, nous l’avions longuement imaginé, et maintenant… il est difficile de la décrire.

Située à mi hauteur du grand bandeau de terre que constitue le Chili, la ville est bâtie sur une plaine traversée par la Mapocho, une rivière dont le niveau de saleté n’a pas à rougir devant celui du Mékong. La Cordillère des Andes et la Cordillère de la Costa encadrent la cité, la compressent, et retiennent au dessus d’elle un beau nuage de pollution tel qu’il en est même difficile d’apercevoir les montagnes, qui sont pourtant à quelques enjambées.

Malgré cela, la ville est plutôt propre et aérée, faisant la part belle à d’immenses parcs de verdures et à de grandes places pavées. Le soleil lui parvient à se frayer un chemin au travers du voile grisâtre, et dévoile les charmes d’une ville vivante, animée et dynamique ; mais en même temps nettement plus calme que l’image grouillante et caricaturale que nous nous étions fait des capitales sud américaines (celle-là même qui était en partie responsable de notre boule au ventre). 
Côté architecture, de nombreux buildings, du plus moderne au plus grisâtre et défraichi, se frayent assez maladroitement une place entre les institutions au ton crème d’architecture classique, les grandes églises et cathédrales colorées (les Santa Maria déclinée à toutes les sauces) et les bâtiments plus anciens, notamment le château construit au sommet du Cerro Santa Lucia (colline qui offre un panorama de choix sur la cité). Autour de tout ça gravitent de multiple quartiers plus petits et ayant plus de personnalité, notamment le quartier Paris / Londres où le Barrio Bellavista, que les photos colorées suffisent à décrire !

Voilà pour le décor, voyons maintenant pour l’ambiance des lieux. Modernité et traditions, art de rue et religion, marchés typiques et centres commerciaux ou encore business et traces visibles d’activisme politique semblent se mélanger à merveille, créant un joyeux bordel chaleureux et accueillant. Le beau temps étant au rendez-vous, les rues sont peuplées d’une foule, constituée aussi bien de punks, de bonnes-sœurs, de vendeurs ambulants, de travailleurs pressés et encravatés, d’artistes de rues, d’ouvriers sifflotant et déconnant, d’étudiants griffonnant des croquis au coin des squares et de touristes qui se promènent en groupe. Les premiers contacts avec les chiliens sont tous excellents, on est très bien accueillis partout, pas de regard de travers et des informations données avec grand plaisir. Il faut dire que c’est aussi bien facilité par le fait que, malgré sa modestie, Maud touche sa bille en espagnol (en gros, elle gère à mort mais voudrait pouvoir disserter sur des sujets philosophiques), détail auquel les locaux sont loin d’être insensibles (et qui me simplifie grandement la vie) !




Bref, un premier contact avec ce nouveau continent vraiment facile et agréable, on a vite su trouver notre place et nos repères, vivement la suite.

1 commentaire:

Bipam a dit…

Santiago semble magique telle que vous la décrivez ! Vous redonnez envie d'apprendre l'espagnol ... Que votre route continue avec classe !