jeudi 8 mars 2012

Fin du chapitre 2

L’Océanie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, une sorte de break prolongé au milieu de ces 9 mois de voyage.

Ce continent a beau être aux antipodes de notre Normandie, les repères culturels y sont très proches, on a eu finalement affaire à des dérivés d’anglais, un peu moins happés par les tumultes de la vie européenne, un peu plus ruraux, un peu plus exotiques et bronzés aussi. Du coup, notre mental a été moins mis à l’épreuve, moins d’efforts à faire pour s’adapter, pour décoder les modes de vie, pour cerner les gens. Une pause aussi côté cerveau, entre les longues périodes d’errance contemplative dans nos embarcations à 4 roues, les journées passées en commun avec des visiteurs français et les pauses HelpX qui ont étonnamment réussi à faire rimer boulot avec repos, on a pu débrancher un peu, se consacrer quasi uniquement sur la logistique du moment présent, on a moins eu besoin d’organiser, de planifier et de potasser les lonely planet. Un sérieux relâchement aussi du côté des épaules, qui n'ont pas eu à supporter le poids de nos sacs à dos, par contre les mollets et les yeux eux ont été très fortement mis à contribution, les paysages somptueux nous invitant à les arpenter et retenant nos regards à chaque instant.

A quelques détails près (un en fait, ce foutu van qui est parti en tête à queue), ces 3 mois sur ces grands bouts de terre perdus au milieu du pacifique ont été du pur nectar, de bons moments, de belles rencontres, des images gravées dans le fond de nos crânes. On a l’impression que la vie ici défile moins vite qu’ailleurs, que le rythme de vie se veut moins pressant, que la nature dicte encore un peu ses lois et que ce qui se passe dans le reste du monde est observé de loin, avec un certain regard distant et serein. Bref, on a vraiment pris du bon temps, et on va garder ça bien au chaud dans nos esprits, notamment ce qui ne sera bientôt plus que des souvenirs :
  • Du sentiment régulier d’être seuls au monde et de la chaleur collective des pubs ;
  • De l’exiguïté du couchage dans les vans et de l’immensité des espaces naturels qui nous entouraient ;
  • Du contact facile des australiens et de l’apparence rustre des néo-zélandais ;
  • Des bons moments passés avec des têtes connues et des bouts de chemin faits avec des rencontres toutes fraîches ;
  • De l’odeur des barbecues australiens et des fish and chips et du goût des plats végétariens ;
  • De la chaleur des après-midi à Hervey Bay et du froid des nuits dans le Fjordland ;
  • De la surabondance de kangourous et de la recherche vaine des kiwis ;
  • Des aires de camping sauvages et de nos appartements privatifs pendant les HelpX ;
  • De l’eau pure à volonté et du prix exorbitant de la bière ;
  • Du bruit berçant des vagues puissantes sur les côtes abruptes et du chant inquiétant des cookabooras ;
  • Des kms à pied parcourus lors de sublimes randos et des longs trajets en van vautrés dans nos sièges.
Maintenant, la pause est terminée, il est temps de se remettre en route vers un nouveau choc culturel et de mettre le cap vers un nouveau continent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le cookabura, ce charmant oiseau guettant les bouts de viande sur les fourchettes des mangeurs de barbecue!

Merci de nous faire partager tout ca!

Les nouvelles de Rouen: Petit brin de soleil aujourd'hui au milieu d'une semaine froide et humide! Vivement l'été!

Bonne continuation les voyageurs!

Aurélien