dimanche 15 janvier 2012

Il est où le cul-cul, elle est où la té-tête


Le Helpx terminé, nous reprenons la route direction Bundaberg et sa plage nommée « Mon Repos », lieu où se concentre la plus grande population de tortues de mer de l’hémisphère sud, venue ici pondre de novembre à mars.

Nous attendons dans un centre de recherche et de sauvegarde des tortues de mer que le rangers viennent nous chercher pour nous emmener sur plage, en sachant qu’il existe un risque non négligeable qu’aucun spécimen ne nous fasse l’honneur de sa venue. Au bout de quelques heures, c’est à notre tour, dans le noir, nous nous approchons d’une tortue de mer, âgée de 50 ans, mesurant près d’un mètre et pesant 90 kg. Malgré la pluie et le vent qui règnent sur la plage, nous l’observons pendant deux heures du début à la fin.

Tout d’abord, la tortue creuse un trou (profond de 50 cm). Il faut savoir qu’elle creuse avec ses pates arrières et donc ce que l’on voit n’est pas sa tête mais sa queue (constat que Maud s’est fait au bout d’une bonne demie heure d’observation…mais en pleine nuit, on ne voit pas très bien !). Lorsqu’elle a fini de creuser, une équipe de scientifiques vient lui faire un checking complet (échographie, mesures en tout genre, identification…) puis la laisse pondre ses œufs dans le trou. Après avoir fièrement évacué 101 balles de ping-pong, elle les recouvre de sable et tasse celui-ci avec son poids avant de retourner à la mer. Au bout de quelques semaines, les bébés sortiront. En moyenne, une tortue sur 1000 survit jusqu’à l’âge adulte. Afin d’augmenter le nombre de survivants, les chercheurs déplacent les œufs et les remettent dans un endroit où les autres animaux (renards, crabes) seront moins tentés de les manger, opération à laquelle on a eu le plaisir de participer.  

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