lundi 23 janvier 2012

7 ans après…


 Lors de notre première escale néo-zélandaise, nous sommes donc retournés là où j’avais passé la majeure partie de mes 3 mois sur l’île il y a 7 ans de cela. Dans mes souvenirs, Little River c’était un village un peu fantôme traversé par la « french connection » (surnom de la route reliant Christchurch à Akaroa), de grandes prairies vallonnées peuplées de moutons, des plages sauvages et difficiles d’accès, un petit pub où il faisait bon vivre, Birdlands (la réserve d’oiseaux endémiques dans laquelle je « travaillais »), ses propriétaires Diane et Emma, sa petite rivière, sa grande colline qu’il fallait arpenter tous les jours à l’aube pour nourrir les oiseaux (dont 2 émeus qui me terrorisaient en me coursant chaque matin), son grand air et son calme incomparable.

Globalement, les choses n’ont pas beaucoup bougé : le village paraît toujours hors du temps, les paysages, même sous la pluie, sont restés magnifiques et préservés, les moutons sont fidèles au poste, les habitués du pub aussi, même si celui-ci a été repeint et que la bière y est probablement moins bon marché qu’à l’époque (ce que nous n’avons pas vérifié).
Par contre, du côté de Birdlands, il y a visiblement eu du mouvement. Tout d’abord, le domaine a été renommé, il porte désormais le nom « Maiana Native Habitat » ; les propriétaires ont changé eux-aussi, suite à une sombre affaire de détournement de fonds (Diane, aussi gérante de la seule concession Harley Davidson de l’île du Sud, a semble-t-il eu tendance à confondre les comptes de la concession avec ceux de la réserve pour acheter le matériel nécessaire à sa rénovation), ce qui va sérieusement réduire mes chances de les revoir  ; la réserve a été transformée en camping écolo-bordelo-hyppie : les lieux, anciennement très vétustes et sauvages, sont toujours aussi vétustes mais quelques artifices ont été ajoutés par-ci par-là pour leur donner une petite touche « Flower Power » qui semble séduire la clientèle ; ça semble être un peu moins le cas pour les oiseaux, tout du moins ceux qui vivaient en captivité, qui ont tous déguerpis je ne sais où, les 2 émeus y compris (bien fait !).


Malgré ça, en y retournant, j’ai eu une petite impression d’être un peu à la maison dans ce petit bout de Nouvelle-Zélande. Et, forcément, Maud m’ayant entendu parlé de cet endroit à de très nombreuses reprises, ne s’était pas du tout imaginé les choses comme cela !


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