Une petite information comme ça en passant, nous avons laissé Tony et Simon repartir de leur côté sur les routes australiennes (profitez bien !). Après 2 semaines à avoir été dorloté par Maud et à manger de la ratatouille en grande quantité, les actions « Mac Donald » et « Hungry Jack » risquent de sérieusement monter dans les jours à venir. A bon entendeur !
...ou comment Maud va survivre pendant 9 mois de vadrouille avec pour seul bagage un sac à dos!
jeudi 5 janvier 2012
Les Australiens sont énervants…
Bon, qu’ils nous aient fait une bonne première impression, j’veux bien, mais que cela dure, là ça devient limite.
Comme si le fait de vivre sur une grande île qui recèle de petits paradis perdus ne suffisait pas. Il faut en plus que les autochtones soient des gens sympathiques, dans l’ensemble (je précise parce qu’on en a bien croisé 1 ou 2 qui font exception). Pour ne lister que les principaux traits, je dirai :
- Accueillants et décontractés ; même après avoir manqué de peu de lui rentrer dedans, une automobiliste s’est excusée de nous avoir klaxonné et potentiellement fait peur, alors qu’elle ne souhaitait juste nous signaler que nous nous apprêtions gentiment à lui tordre son pare-buffles.
- Ouverts d’esprit ; aucun préjugé à la vue de jeunes qui voyagent en camionnette, je ne suis pas sûr qu’il en serait de même en France.
- Soucieux de l’environnement ; de nombreuses mesures sont prises pour protéger l’environnement et le patrimoine naturel quand bien même celui-ci est gigantesque. Seul petit pêché mignon, ils aiment les grosses bagnoles, celles qui font passer une twingo pour un jouet pour enfants.
- Hyper-respectueux des règles ; une limitation de vitesses, c’est une limitation de vitesses, quand bien même on a un v8 sous le capot, que la route est déserte et dégagée et que les contrôles de vitesse n’existent quasiment pas. Autre exemple : même un soir de réveillon de Noël, si le règlement du camping dit qu’à 22h il ne faut plus faire un bruit, et bien à 21h59 ils sont tous en pyjamas, la lumière éteinte et en train de chuchoter.
Jusqu’ici tout va bien, tout se prête à passer un bon séjour au cœur de cette charmante contrée. Mais pour enfoncer le clou, comme si la liste ne suffisait pas, ils ont en plus l’indécence de jouir d’un niveau de vie assez affolant : 4% de chômage, un salaire moyen qui oscille entre 3 et 4 000 €, une monnaie dont le taux de change a augmenté de plus de 30% en 2 ans.
Et c’est là que les australiens deviennent vraiment agaçants ! D’un autre côté, ils sont 23 millions à vivre sur un immense caillou bourré de ressources naturelles, sur lequel tout pousse et qui leur permet d’exporter en grande quantité. S’ajoute à cela le fait qu’ils sont très protectionnistes (la grande majorité des produits dans les supermarchés arborent fièrement le label « product of Australia ») et que le pays est plutôt discret sur la scène internationale (Contrairement à notre cher président que tout le monde connaît pour des raisons contestables, vous connaissez le nom du dirigeant ou de la dirigeante du pays ? Moi, après 3 semaines ici toujours pas, je vais d’ailleurs aller voir de ce pas sur Wikipédia), ce qui doit leur permettre de regarder paisiblement la crise passer de l’autre côté de l’océan.
Le pire c’est que je crois qu’ils prennent un malin plaisir à nous narguer, avec leurs bières à 18$ le pack, leurs beaux pavés de bœuf de 400g qu’ils nous font griller sous le nez sur les aires d’autoroutes et leurs sorties sur la barrière de corail qui coutent un bras et qu’il faut en plus réserver 2 semaines à l’avance !
lundi 2 janvier 2012
samedi 31 décembre 2011
En roue libre...
- la première, c’est qu’absorber des kilomètres à 60 de moyenne au milieu de très grands espaces, c’est un vrai plaisir et la garantie d’en prendre plein la vue à chaque sortie de virage ;
- la seconde, c’est que les meilleures surprises ont eu lieu durant les journées où on est parti un peu à l’aveuglette, sans se mettre de contrainte et donc en se laissant la possibilité de s’ouvrir aux opportunités qui se présentent. D’autant plus que les rares étapes qui étaient de vrais points de passages pour nous ont été plutôt décevantes par rapport au reste. Pointons à ce sujet la bourgade de « Surfer Paradise », nom qui à de quoi faire rêver (et dont la seule évocation fait réveiller le Patrick Swayze qui sommeille en M. Guilliot) mais qui au final se résume à de belles plages (comme partout) bordées de grands buildings, quand on peut avoir de belles plages bordées d’une nature luxuriante en poussant quelques kilomètres de plus ;
- la troisième, c’est qu’on s’est imposé un point à rallier d’ici au 5 Janvier, la ville de Rockhampton et son célèbre rodéo, étape qui marquera la fin de notre route commune avec nos 2 compères. Pour nous, ce sera la fin de la montée vers le Nord, pour eux, pas tout à fait, le pétrole les a rendu addict.
Bref, on prend vraiment le temps de vivre et de profiter des petits plaisirs simples : répondre à l’appel des plages sauvages et se faire rouler dans le sable par la première vague qui déferle, partager un réveillon avec des brésiliens rencontrés autour d’un barbecue, goûter (enfin) les bières locales et les saucisses de kangourous, s’extasier devant un groupe des dauphins (d'ailerons de dauphins plus exactement) qui se donnent du mal pour ne pas être repéré par le premier touriste qui passe, faire un feu au milieu de la forêt et sympathiser avec des possums …
et le dernier, le plus chronophage, c’est de défier les poissons sur leur terrain de jeu et de mettre à l’épreuve notre patience aux bords des lacs et des rivières. Mais ça a fini par porter ses fruits : Maud, Simon (le blond) et Moi avons chacun sorti un poisson (dont un unique est passé à la casserole et dont la taille très réduite nous a valu un sublime « What a shame ! » d’une sexagénaire australienne) tandis que Tony, pour faire original et inventer une nouvelle légende du bush, a réussi à sortir une tortue à la ligne… !
Vous l’aurez compris, on ne souffre pas d’un rythme trop soutenu et faire un peu de route chaque jour est la seule chose qu’on s’impose. Pendant que j’y pense, une bonne nouvelle, on a dégotté une famille prête à nous accueillir en HelpX pour une petite dizaine de jour, ça permettra de faire refroidir un peu le moteur !
mercredi 28 décembre 2011
Smartie, le retour
Pour bien repartir, on s’est fait notre petite journée rangement, et après avoir récupéré quelques cartons et remis quelques vis, nous voici fin prêts à vivre confortablement sur les routes pendant le mois qui vient.
Lorsque la météo fait des siennes, nous avons 2 banquettes qui nous permettent de rester à l’abri, et qui se transforment en lit le soir venu ; dans le coffre, on dispose d’une kitchenette toute équipée, pas plus petite que dans certains appartements parisiens. Et pour les moments de soleil, nous sortons notre table et nos chaises pour profiter du grand air en sirotant un petit verre. Le grand confort quoi !
lundi 26 décembre 2011
Rencontres impromptues
En sortant des routes goudronnées ces derniers jours, on a croisé pas mal de spécimens australiens (au-délà de nos sauvages ymarois). Quelques photos ci-dessous, avec par ordre d'apparition : possums (que Tony a presque réussi à domestiquer), varans, chouettes non identifiées, koalas (dans l'hôpital qui leur est dédié à Port Macquarie), cocabouras (qui poussent des cris de singes au coucher du soleil) puis kangourous (qui visiblement venaient de passer un réveillon douloureux).
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