Enfin, nous y sommes arrivés, non sans mal…
Première impression, un trajet en bus encore scotchant, la traversée du détroit de Magellan, deux passages de frontière, quelques stops dans des « villages » de 3 voire 4 maisons…. et des paysages incroyables qui défilent! Cela débute par une longue traversée du désert (relativement similaire à celui observé plus au Nord), puis débouche sur une arrivée subite dans des massifs montagneux aux cimes enneigées, des lacs embrumés, et surtout de grandes forêts aux nuances jaune, orange et surtout rouge vif. C’est l’automne par ici, et à première vue on pourrait croire que le nom de l’archipel, Terre de Feu, provient de la couleur de ces feuillages. L’origine est en fait tout autre : ce nom a été donné par les premiers colons qui, à l’approche des côtes, distinguaient de très nombreux feux sur l’île, dont certains en mouvement. Les Selknams, premiers habitants de la région, vivaient intégralement nus, se recouvrant le corps de graisse animale; Pour se protéger du froid, ils allumaient donc de nombreux feux, y compris sur leurs bateaux (à l’aide de foyers en pierre qu’ils disposaient au centre de leurs embarcations). Tout ça est maintenant bien fini, les gens sont maintenant équipés de doudounes dans les parages; sauf Nicolas Hulot, qu'on a croisé qui déambulait à poil dans les rues d’Ushuaia, on confirme bien qu’il n’était pas armé pour la Présidentielle …
Deuxième impression, à la sortie du bus, Ushuaia, c’est pas terrible ! Un grand port, sans charme apparent, peu de patrimoine architectural, des constructions à la va-vite et qui ne semblent pas très réfléchies, des boutiques pour touristes sans grand intérêt… Petite déception, mais qui s’échappe vite lorsqu’on tourne le regard vers les montagnes ou vers le détroit de Beagle. D’autant plus que pour une fois, la météo a été plutôt pessimiste, il fait froid, soit, mais la pluie / neige fondue est très limitée et le soleil se montre régulièrement.
Dernière impression, la plus étrange, celle d’être à Ushuaïa…. Chaque action, aussi anodine soit elle, prend un sens particulier : prendre un bus à Ushuaia, se cuisiner une ratatouille à Ushuaia, boire un verre avec des brésiliens à Ushuaia, faire des randos à Ushuaia… Tout ça résonne étrangement, on y est, c’est étrange, et assez surréaliste !
PS : Ah non, il y a encore une autre impression, un peu amère celle-çi : celle de se faire effectivement racketter par les différentes compagnies de bus pour parvenir à s’échapper d’ici, et de se dire qu’on a eu tort de se croire plus malins que les autres, qui eux ne savent probablement pas s’y prendre … c’est pas comme si on avait pas été prévenus !
1 commentaire:
Du rêve tout ça ... c'est beau!
ça donne envie! je serais quoi faire le jour de ma retraite
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