
Buenos Aires, la capitale
argentine, une agglomération où résident quelques 13 millions d’habitants (près
du tiers de la population du pays), où les bâtiments coloniaux du Microcentro
voisinent avec les tours flambant neuves de Puerto Madero, où le ballet
incessant des automobilistes vient se mêler aux pas de danse du Tango, où les
effluves d’empanadas et de parilla se frayent un chemin parmi les gaz
d’échappement, où le plan géométrique de la ville (partout des blocs carrés
d’habitations de 100m de côté) contraste avec la mixité des piétons qui y
déambulent, où le calme des bords des Diques est à l’opposé de l’ambiance
grouillante du métro aux heures

de pointe (dans lequel on a tenté de nous faire
le coup de la moutarde, sans succès), où les petites artères paisibles de San
Telmo finissent par déboucher sur l’agitation de l’avenue du 9 Juillet (réputée
avenue la plus large du monde, avec ses 67m et ses quelques 18 voies de
circulation), où les lotissements sécurisés de San Isidro (avec accès contrôlé
et vigiles à chaque coin de rue) et les bidonvilles de Retiro viennent nous
montrer les énormes disparités sociales de la société argentine, où les
importantes rumeurs de corruption apportent un éclairage particulier sur le
processus de renationalisation de la compagnie pétrolière YPF, où l’impressionnant
(voire inquiétant) dispositif de communication gouvernementale (des

affiches
prônant l’action de la présidente à chaque coin de rue) dénote avec les
couvertures des quotidiens vendus dans les innombrables « Kiosco », où
le fait de passer devant le siège de l’association des « mères de la place
de Mai » vient rappeler qu’il y a encore peu l’atmosphère enthousiasmante
de la ville devait être tout autre, où le « Ceviche » péruvien se
déguste dans des quartiers qui rappellent à de nombreux égards Montmartre, et, enfin, où durant une semaine nous avons eu un petit nid au cœur du barrio
Congreso.
6 jours passés ici, et le
sentiment de n’avoir fait que toucher du bout des doigts cette ville, dans laquelle on a vite pris des repères
(avec l’aide de Jeanne et Martin qui nous ont bien aiguillé) mais qui semble
regorger d’encore tant de choses à découvrir. Mais il est maintenant temps
d’aller respirer l’air pur dans les grands espaces argentins !
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