vendredi 27 avril 2012

La capitale où...



Buenos Aires, la capitale argentine, une agglomération où résident quelques 13 millions d’habitants (près du tiers de la population du pays), où les bâtiments coloniaux du Microcentro voisinent avec les tours flambant neuves de Puerto Madero, où le ballet incessant des automobilistes vient se mêler aux pas de danse du Tango, où les effluves d’empanadas et de parilla se frayent un chemin parmi les gaz d’échappement, où le plan géométrique de la ville (partout des blocs carrés d’habitations de 100m de côté) contraste avec la mixité des piétons qui y déambulent, où le calme des bords des Diques est à l’opposé de l’ambiance grouillante du métro aux heures 
de pointe (dans lequel on a tenté de nous faire le coup de la moutarde, sans succès), où les petites artères paisibles de San Telmo finissent par déboucher sur l’agitation de l’avenue du 9 Juillet (réputée avenue la plus large du monde, avec ses 67m et ses quelques 18 voies de circulation), où les lotissements sécurisés de San Isidro (avec accès contrôlé et vigiles à chaque coin de rue) et les bidonvilles de Retiro viennent nous montrer les énormes disparités sociales de la société argentine, où les importantes rumeurs de corruption apportent un éclairage particulier sur le processus de renationalisation de la compagnie pétrolière YPF, où l’impressionnant (voire inquiétant) dispositif de communication gouvernementale (des
affiches prônant l’action de la présidente à chaque coin de rue) dénote avec les couvertures des quotidiens vendus dans les innombrables « Kiosco », où le fait de passer devant le siège de l’association des « mères de la place de Mai » vient rappeler qu’il y a encore peu l’atmosphère enthousiasmante de la ville devait être tout autre, où le « Ceviche » péruvien se déguste dans des quartiers qui rappellent à de nombreux égards Montmartre, et, enfin, où durant une semaine nous avons eu un petit nid au cœur du barrio Congreso.


6 jours passés ici, et le sentiment de n’avoir fait que toucher du bout des doigts cette ville,  dans laquelle on a vite pris des repères (avec l’aide de Jeanne et Martin qui nous ont bien aiguillé) mais qui semble regorger d’encore tant de choses à découvrir. Mais il est maintenant temps d’aller respirer l’air pur dans les grands espaces argentins !

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