mardi 10 avril 2012

Le pays du Maté...!


Un peu plus de 100 litres par an et par tête d’argentins, ça fait une jolie consommation. Pas étonnant donc que depuis notre arrivée dans ce pays, nous croisions partout et en toutes circonstances des locaux dégustant leur maté, qu’ils soient en train de conduire un bus, de faire une rando ou de tenir la caisse d’un supermarché ; Et ça malgré l’organisation que ça implique, parce qu’ils ont beau tous en boire, il ne faut pas croire qu’on en trouve à tous les coins de rues. Le Maté, c’est sacré, et ça demande une certaine organisation : disposer de sa propre calebasse et de sa bombilla, se trimbaler son thermos d’eau bouillante et surtout avoir sa « yerba » (l’herbe à maté), dont il existe de multiples variétés, sujet sur lequel chacun semble avoir des idées bien arrêtées.

Du coup, pour nous, en tant qu’étrangers, ça n’a pas été évident d’arriver à découvrir le goût particulier (amer, entre la chlorophylle et la réglisse) de cette boisson. C’était vrai jusqu’à ce que nous croisions Cécilia et Bruno dans la cuisine d’une auberge, 2 argentins débordants de générosité (ils voulaient tout nous faire découvrir, tout y est passé, depuis le maté, la bière locale, la truite marinée et la musique folklorique du frangin, en passe de devenir une star dans le pays paraît-il ! Et puis au fait, le vin de framboises, vous allez bien y goûter au vin de framboises? ). On a donc pu être « initiés au rituel » : remplir au ¾ la calebasse d’herbes, y verser l’eau bouillante, faire passer à son voisin pour boire chacun son tour mais sans s'éterniser, de préférence dans le sens antihoraire « pour que le temps s’écoule moins vite », changer la moitié de la yerba régulièrement pour limiter l’amertume tout en préservant l’arôme, et privilégier l’édulcorant au sucre (ça c’était l’instant « secret de beauté », pour la coquetterie, mais vu que Cécilia consomme en moyenne 4 litres de maté par jour, c’est peut-être effectivement plus raisonnable !). Verdict positif, mais je pense que l’ambiance (et le vin de framboises) devait y être pour quelque chose. En attendant, on n’est pas à l’abri de voir nos 2 argentins débarquer en Normandie prochainement, ce sera l’occasion pour nous de leur rendre la pareille !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je pense que les maté argentins et péruviens sont bien différents, si vous avez l'occasion sautez sur la Manzanilla !
Boub.