Dernière des capitales que nous avons visitées, Wellington, surnommée « Windy Welli » pour son climat fortement venteux, est comme sa voisine Canberra, une capitale un peu déroutante.
Là aussi, le choix de lui donner le statut de capitale repose sur un compromis, voire même un arbitrage (dont la décision finale a été donnée aux Australiens pour en garantir l’objectivité). Initialement, le pouvoir politique était hébergé à Auckland, ville 3 fois plus peuplée et située à l’extrême nord du pays. L’île du Sud étant plus sauvage et relativement délaissée jusqu’ici, Wellington était un paisible port situé au Nord du détroit de Cook et assurant la liaison entre les 2 morceaux de terre. Au milieu du 19ème, les premiers gisements d’or furent découverts sur l’île du Sud, entrainant dans sa foulée des mouvements de population et faisant apparaître des revendications séparatistes chez les sudistes (toujours à gueuler ceux-là !). Afin de conserver l’unicité du territoire néo-zélandais, les institutions politiques ont donc été transférées à Wellington, compte tenu de sa position centrale et de son rôle d’union entre les 2 parties du territoire.
Pour autant et encore à ce jour, Auckland a conservé son statut de mégalopole internationale et de centre économique du pays. Mais là ou Wellington se différencie de sa cousine australienne, c’est que la ville a su se créer une vraie identité, ne se limitant pas aux aspects bureaucratiques de Canberra : elle conserve l’influence du patrimoine maori malgré l’histoire coloniale, les impératifs d’une cité moderne y sont habilement mixés avec la conservation du milieu naturel qui l’héberge. De plus, la ville possède une réelle identité culturelle, basée notamment sur l’immense musée Te Papa (musée national donnant des clés pour définir l’identité kiwi), les studios Wéta connus pour avoir accueilli le tournage de la trilogie du « Seigneur des anneaux » (et plus récemment de Tintin) ainsi qu’une scène musicale en pleine effervescence, avec entre autres des groupes comme Fat Freddy’s Drop.
Bref, une ville très séduisante, où il semble faire bon vivre et où on serait bien restés un peu plus. Pour autant, il nous a fallu la quitter, ce qui s’est fait au volant de notre tout nouveau carrosse, un break Subaru blanc, pas tout à fait flambant neuf !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire